Etude
faite en 1934, par Georges DEVIOLAINE sur les origines de la Famille SOHIER
Ce n'est pas un
travail complet, établi sur des preuves certaines irréfutables, que j'ai la
prétention de présenter, pour reconstituer la généalogie de la Famille SOHIER,
ma famille maternelle, oui semble remonter à la plus haute antiquité avec des
ancêtres illustres, mais je me suis amusé à fouiller dans les papiers recueillis
par mon oncle Adrien SOHIER, de les classer, de les coordonner, d'en extraire
les éléments les plus probants et les plus intéressants et ma conviction s'est
affirmée que les SOHIER descendent bien des SOHIER, Comtes de VERMANDOIS,
c'est-à-dire des rois Carolingiens, de Charlemagne.
J'essaierai, au
cours de cette étude modeste, sans prétention littéraires et historiques, de
convaincre, sinon le grand public, du moins mes enfants et petits-enfants et
quelques personnes qui .nous sont apparentées.
Prenant pour
point de départ la belle devise dont s'enorgueillissaient déjà les SOHIER de
VERMANDOIS au XIéme et XIIème siècles - STELLA XPI DUCE," je demanderai à
l'Etoile du Christ de me guider.
L'Etoile est un
signe héraldique que l'on retrouve assez fréquemment dans les blasons. Les
premiers Comtes de VERMAND01S portaient " de Gueules à une Etoile d'argent
à 5 branches" puis après le mariage de Pierre SOHIER II qui épousa Marie
de CHOLET ou de GOULET, dite LEURIOT, do la famille des Comtes de ROUGY et dont
les armoiries étaient " d'or à la croix de gueules" ils écartelèrent
l'Ecu "aux 1er et 4ème de gueules à une Etoile d'argent qui est de SOHIER,
aux 2^me et 3ème d'or à la croix de gueules qui est de ROUCY.
Et à partir de
cette époque (1560),nous retrouvons toujours ces mêmes armoiries qui se sont
transmises jusqu'à nos jours.
La famille
DEVIOLAINE a aussi des étoiles dans ses armes. "d'azur à la face de
gueules (écu tuercé) en tête 3 étoiles d'or, en pointe un croissant d'argent
surmonté d'une étoile d'or". Le croissant est le signe certain de notre
présence aux croisades.
Les DEVIOLAINE
alliés aux SOHIER par le mariage de mon père avec Louise SOHIER, ma Mère, peuvent donc prendre
comme devise " Stella XPI Duce
" et je n'hésite pas à me l'approprier car
je n'en connais pas de plus belle, de plus attachante.
Mon oncle, Adrien
SOHIER, mort en mars 1923, s'était passionné pour les recherches généalogiques. Il m'avait
parlé à plusieurs reprises de ses
démarches mais ne n'avait jamais dit qu'il avait été devancé par mon grand-père Hippolyte SOHIER, et par mon
grand-oncle, Léon SOHIER, qui avaient,
eux aussi, opéré des recherches dans les archives départementales et autres et
qui lui ont laissé une série de documents du plus grand intérêt, plus une chevalière dont le chaton
est une agate ou une cornaline gravée et dans laquelle je trouve une preuve
certaine de la noblesse ancienne de la famille SOHIER.
Marcel Roland de
RAVEL, qui épousa ma cousine germaine, Marie SOHIER, voulut bien me confier
cette année l'important dossier qu'il détenait de son beau-père ainsi que la
bague chevalière, don jamais mon grand-père ne n'avait soufflé mot.
Et cependant il
m'aimait beaucoup, m'estimait, me consultait et avait grande confiance en moi.
Il me l'a prouvé en maintes occasions. Il avait manifesté le désir de reposer
ainsi que ma grand-aère dans le cimetière de Soissons et je pus les accueillir
dans le caveau de la famille DEVIOLAINE.
Marcel Roland de
RAVEL m'a écrit que mon grande père avait remis cette chevalière à son fils en
lui disant qu'elle était en sa possession depuis trois ou quatre générations.
L'anneau en est légèrement brisé. Par sa monture elle paraît fort ancienne,
mais il serait difficile de lui attribuer un style.
J'avais pu
distinguer facilement à la loupe l'écusson des SOHIER de ROUCY et la couronne
de Comte, mais au-dessous de l'écu, il y avait une banderole, je suis arrivé à
en déchiffrer les détails avec une petite loupe de joaillier et cette
découverte me causa une grande satisfaction.
C'est pour moi la
preuve certaine des origines de la famille SOHIER de VERMANDOIS, car quiconque
aura connu mon grande père mort à Paris le 9 janvier I9II à l'âge de 95 ans,
magnifique vieillard, sans infirmités, ne pourra douter de sa bonne foi, de sa
parfaite correction.
C'était un homme
probe, de grand caractère, incapable de tricher de mentir.
Il détenait cette
bague de ses Pères et n'en tirait pas vanité. Ses recherches généalogiques sont
postérieures de beaucoup de l'époque où elle lui fut remise.
La tâche la plus
difficile est de mener à bien l'établissement de la filiation exacte et
directe, sans lacunes, sans interruptions, d'une façon indiscutable et je n'en
réponds pas.
J'avais toujours
été frappé par la rédaction d'une note, dont mon grand père était l'auteur et qui
avait paru dans l'édition de 1394 du dictionnaire biographique de l'Aisne.
La voici :
SOHIER (Adrien
Hippolyte) né à Vervins le 51 Juillet 1815
Ancien
Préfet,
Commandeur de la Légion d'Honneur.
Officier de l'Instruction Publique.. Apres avoir terminé ses études au Collège
Rollin. il accompagna le Maréchal SEBASTIANI à son Ambassade à Naples.
Inscrit comme Avocat à la Cour
d'Appel de Paris, il fut nommé en 1841. Conseiller de Préfecture de l'Allier,
successivement Conseiller Secrétaire Général des Ardennes et de l'Oise.
En 1848. il fut nommé Sous-Préfet de
Sedan, puis ensuite Préfet de la creuse et du Loir et Cher.
II était à
Guéret, quand fut promulguée la Constitution de 1846
En 1851, Préfet
du Loir et Cher, il crut devoir rester dans la légalité. Il se rallia à
l'Empire que lorsque le pays eut consacré par ses votes le fait du 2 décembre.
Préfet de
l'Indre, de l'Yonne. d'Indre et Loire, du Morbihan, et de la Marne, il avait
promis à l'Empereur en lui prêtant serment que s'il n'avait pas été avec lui à
la première heure. il y serait à la dernière. Il a tenu sa promesse et il est
allé en Angleterre à l'époque de la majorité du Prince Impérial.
La famille SOHIER
est originaire de la Thièrache. qui faisait partie de l'ancienne Picardie.
D'après des documents d'histoire locale, elle pourrait se rattacher aux SOHIER
du HAINAUT et du VERMANDOIS. dont-les fiefs et seigneuries étaient dans la
région où sont situées les propriétés actuelles de la famille SOHIER.
Le non et les
prénoms sont les mêmes, mais les SOHIER de la Thiérache se sont contentés de se
livrer à l'Agriculture.
Le Père du
Préfet, pendant un long notariat des plus honorables a été maire de Vervins,
Conseiller Général de l'Aisne. En 1814, lors de l'invasion, déjà chargé de
l'administration de la Ville, il a sauvé des prisonniers français, il a défendu
les intérêts des cultivateurs. Ses concitoyens n'ont pas oublié les grands
services qu'il a rendus au pays, à cette époque, et depuis ils ont tenu à faire
donner son nom à l'une des places de la ville de Vervins. Il est décédé en
1849, Chevalier de la Légion d'Honneur".
Pour l'origine,
mon grande père n'affirme pas, parce qu'il n'est pas sûr, mais sa conviction
perce entre les lignes.
NOTE DE MON
GRAND'PERE (le Préfet de l'Empire).
Saint Antoine,
Comme de S't. Pierremont (Aisne) était un couvent de religieuses, appelé la
Paix Notre-Dame, en 1244. Puis un hôpital confié aux religieuses de St.
Antoine, d'où le nom.
En 1777,il passe
des religieuses de St. Antoine aux Chevaliers de Malte.
Il y avait une fontaine
curative et miraculeuse, lieu de pèlerinage que j'ai vu dans mes visites à la
ferme St. Antoine.
Mon grand'père
vint s'établir à Origny, il s'y maria, cultiva ses terres et mourut dans les
sentiments d'une grande piété.
Je perdis mon
père en 1849 au moment de non installation à Blois, comme Préfet. Ma mère était
décédée en 1842.
Le non de SOHIER
est le même que celui de SEICHER ou SEGER, SIGER, SIGERIUS. SOHIERUS et
signifie VICTORIEUX.
TABLE
GENEALOGIQUE
I
FEREOL I. Préfet des
Gaules sous l'Empereur Honorus (450 environ) épousa Papianille, fille du Consul
Afranus Siagrius.
II
TONANGE
FERREOL II. Sénateur et Gouverneur Général des
Gaules.
III
FERREOL III, issu
d'Auvergne, tenait sa cour à Narbonne, sous le règne-de CLOVIS-le-Grand dont il
épouse la fille^
IV
AUSBERT surnommé le
Sénateur, épousa Blitilde, fille de Clotaire I, Roy de France"
V
ARNOALD ou Arnaud, Duc en Austrasie et Comte Palatin.
Sa femme était fille du Duc de Suéve. Leur fils
VI
ARNOUL ou Arnulphe
(Saint) ,,
Duc de Braban, Maire du Palais de
France et d*Austrasie,
Prince des Français, puis Evêque de
Metz. Epousa Dodé de la Maison de Suève. Mourut l'an 640.
VII
Son fils AUSEGISE,
ou Auchise, Duc en Austrasie de Brant, etc.. Comte Palatin. Il épousa Buegge ou
Begga, fille de Pépin le Vieil dit de Lauden. Duc et Maire du Palais en
Austrasie sous les Rois Dagobert 1 et Sigebert II, fut assassiné par son
filleul Goduin, et fut inhumé dans le Monastère d'Audenne sur Meuse près de
Namur l'an 679.
VIII
Son fils
unique PEPIN, surnommé Héristal, fut Maire des deux Palais de
France et d'Austrasie, sous Clovis III, Childebert et Dagobert III pendant 27
ans. Vainqueur des Bavarois et de Thierry à la bataille de Testry. Il épousa
Plectude, fille de Grimoald, Duc de Bavière. Il mourut l'an 714.
IX
Son fils CHARLES,
dit Martel, Maire du Palais de France, Duc et Prince des Français, obtint
la puissance Royale sans le nom, fit trembler toute l'Allemagne et les Etats
Voisins, sous l'éclat et le bruit de ses armes et dompta tous les ennemis du
nom chrestien. Mourut l'an 741. Son fils
X
PEPIN,
dit le Bref, déclaré Roy par les Etats de France, vint à bout de tous ses
ennemis. Epousa Bertrade, fille de Charibert, Comte de Laon. Il mourut l'an
768. Un de ses frères. Hierosime, Abbé de St. Quentin, portait déjà le titre de
Comte de Vermandois.
XI
CHARLEMAGNE, ou
Charles le Grand, Empereur des Romains et Roy de France d'Allemagne et d'Italie
et d'une partie de l'Espagne. Il était né en 742 et mourut en 814. Il remplit
l'Europe de sa puissance et l'Univers de sa gloire de son nom. On lui donne
quatre femmes et plusieurs concubines. Ses enfants légitimes viennent de
Hildegarde, fille de Hildebrand. Duc de Suève et de Rutgrave et de Bavière. Ils
eurent pour fils :
CHARLES, Roy d'Allemagne ou de la
France orientale et de Bourgogne, mort en 811.
LOUIS, surnommé le Pieux ou le
Débonnaire. Roy de France et d'Allemagne et Empereur des romains. Lothaire.
mort au berceau,'
PEPIN, Roy d'Italie.
XII
PEPIN (776 - 810) eut
cinq filles et un fils. Bernard.
XIII
BERNARD succéda
au Royaume d'Italie selon la volonté de son aïeul Charlemagne en 813. Il se
révolta contre son oncle et eut les yeux crevés. Il mourut en 818 et fut inhumé
dans l'Eglise de St. Ambroise, à Milan.
XIV
Son fils,
PEPIN. privé du Royaume d'Italie, par la rébellion de son Père, obtint
enfin de l'Empereur, Louis, en 340. le comté de VERMAINDOIS. Il fut la tige des
Princes qui ont été élevés à telle puissance et autorité qu'ils firent presque
toujours la guerre aux Rois de France, leurs Souverains. ne pouvant oublier la
vengeance contre les descendants de Cet Empereur qui avait si férocement fait
crever les yeux à Bernard, Roi d'Italie. Il eut 3 fils, mais le nom de sa femme
n'a pas été conservé
XV
HERBERT I, Comte
de VERMANDOIS. dit aussi Comte de Péronne et Abbé de St. Quentin, fut tué par
les gens de Baudouin le Chauve, Comte de Flandres, en haine de ce qu'il avait
tué son frère Raoul, Comte de Cambrai en l'an 905. Devait avoir épousé la fille
de Robert, Duc de France
XVI
Son fils, HERBERT lI 3ème Comte de
VERMANDOIS et de Troyes fut presque en continuelles guerres contre les Roys de
France; à la fin. il se réconcilia avec eux par l'entremise de l'Empereur Othon
I. mourut l'an 973 et fut enterré à St. Quentin. Il épousa Hildebrante. fille
de Robert le Port. Duc de France, Comte de Paris et d'Anjou, couronné Roi.
L'histoire de Normandie appelle cet Herbert Satrape des Princes. C'est à-dire
le Premier. Il ne possédait pas. seulement le Vermandois mais la Champagne, la
meilleure partie de l'Ile-de-France, le Bolonais, le Ponthier. l'Artois, le
Cambrésis, etc...
On lui connaît 8 fils et 2 filles,
tous titrés glorieusement et tiges des plus nobles familles.
1. EUDE.Empereur de Ham et de Château-Thierry.
2. ROBERT Comte de Troyes, Comte d.
Chalons, de...
3. NORBERT Comte de Meaux.
4. HJOUE Archevêque de Reims à l'âge
de 5 ans.
5. LIN'LULPHE Evêque de Noyon (982
6. RENAUD Comte de Reims, de Roucy, etc... II épousa
Albrade, fille du Roy Louis dit d'Outremer.
7. ALIX, femme d'Arnoul, Comte de
Flandres.
8. LETGARDE femme de Thibaud. Comte
de Champagne, de Blois, Chartres, Tours, etc...
XVII
ALBERT, 4ème
Comte de VERMANDOIS, épousa Gerberge, fille de Gilbert, Duc de Lorraine, et de
Gerberge de Saxe (988). Son mari étant mort, elle épousa Louis d'Outremer, Roy
de France, qui suivant certains historiens, avait en haine les princes de
VERMANDOIS.
XVIII
Son fils HERBERT
III. 5ème Comte de VERMANDOIS, épousa Ermengarde de la Maison de Bourgogne.
ll-dota richement les Monastères de Humblières, Vermand, St. Quentin, etc...
Il eut 2 fils. Albert II, Comte de
VERMANDOIS qui fonda l'abbaye de Bisllly et épousa Gertrude. sans postérité.
XIX
OTHON ou
Eudes, 60 Comte" de VERMANDOIS après son frère Vicomte ou Avoue de
Beauvais et de Mouchy, épousa Emme PAVIE, ou bien, suivant d'autres historiens
Emme PAVIE, fille de Guillaume, Duc d'Aquitaine, surnommé dans le testament de
SOHIER, dit le -Roux, de VERMANDOIS, .fait l'an 1080
XX
HERBERT IV,. Comte de
VERMANDOIS. épousa Alix ou Adeluye de Crespy ou de Valois, fille et héritière
de Raoul. Comte de Crespy. de Valois, de Mante. Bars/Aube.
Son fils Pierre de VERMANDOIS
surnommé SOHIER. ou SIEGER, qui signifie le Victorieux, parrain de son
petit-neveu, fils de Eudes
XXI
EUDES (ou Odon) surnommé l'Insensé, dernier des
anciens comtes de VERMANDOIS, car il fut privé injustement de ses Comté. de
VERMANDOIS, de Valois, de Crespy, etc...et de ses principaux Etats par la haine
que lui portaient les Roys Henry et Philippe. Ils étaient jaloux de la
puissance et de l'opulence de cette famille qui ôtait beaucoup de lustres à
leurs couronnes,
Sa femme Avide, veuve d'Acbert,
Seigneur de Sarcinville et de Quéant le rendit père d'Eudes dit Farin qui fut fait
Seigneur de St. Simon et de Ham", tige de la maison de St. SIMON de
Picardie.
Le 2d Ellebaud ou Ellebold, dit le
Rouge,. fonda les chanoines de Ste Croix de Cambray et leur assigna pour
demeure son palais l'an 1071
Le 3" Ode de VERMANDOIS épousa
Isaac Liétard, grand bailli de Cambrai (1071) dit Brochet.
Le 4ème SOHIER :
EUDES
dépouillé au profit de sa sœur Alix qui devint Comtesse de VERMANDOIS de
GRESPY.de VALOIS, etc... de la part de la volonté d'Henry 1er et de Philippe
1er son fils.
Celui-ci fit épouser
son frère puîné Hugues de FRANCE, dit le Grand, sans lui assigner d'autre
partage que celui que sa femme lui apportait en mariage.
Hugues de France
prit le non et les armes de VERMANDOIS dépouillant par ce moyen les enfants
d'Eudes de toutes succession.
Hugues de France
était né en 1057 et fut un des principaux chefs de la première croisade se
couvrant de gloire à la bataille de Dorykée (1097) et aux siégea de Nicée et
d'Antioche. blessé à la bataille d'Heraclée, il mourut peu après en 1102.
Les armes de
VERMANDOIS étaient "d'or eschiqué d'azur". Défense fut faite aux
descendants d'Eudes de se les attribuer à l'avenir. II fut laissé à Eudes
quelques seigneuries et terres féodales pour sa subsistance et celle de ses
enfants qui n'ayant plus assez de biens, de forces et de moyens pour se
soulever contre les têtes couronnées, furent obligés de faire des alliances
avec des maison de moindre marque et extraction.
XXII
SOHIER
dit le Roux, probablement à cause de la couleur de ses cheveux, était Châtelain
d'Espely, Seigneur de Liramont et de Heries.
Son nom de
SOHIER, qu'il transmit à sa postérité et qui se perpétua jusqu'à nos jours
paraît d'une façon certaine lui être venu de son grand-oncle et parrain, Pierre
de VERMANDOIS dont c'était le surnom.
SOHIER est le
même nom que SEICHER ou SEGER, mais plus communément, Siger, Sigérius, Sohierus
ou Seharus qui signifie Victorien.
SOHIER dit le
Roux est qualifié de puissant Baron, tant à cause de la noblesse et antiquité
de son sang que de sa valeur, de sa fidélité, de l'honneur de ses dignités, de
ses Seigneuries, de son ordre de Chevalerie de l'Estoile et d'autres
prérogatives de gloire dont il est orné.
L'ordre de
l'Estoile, un des premiers ordres de Chevalerie, avait été institué par Henry
Ier en l'anI022. Il le reçut des mains de Philippe 1er, en 1070. II consistait
en une chaîne d'or à laquelle une petite Etoile pendait.
C'est alors qu'il
prit pour armes "de gueules à une étoile d'argent à cinq branches"
avec pour devise "Stella duce" ou "Stella XP? Duce"». Ainsi
le constate la charte do l'an 1080 qui renferme son testament. On y lit :
"Ego Sohierus qui nominor Rufus de Vermandia" item de pronominato
H (Hugoni) aliun meum magnum torquen
aureum, cum genunis. Parmatua Stella decoratum mihi a Philippo rege notro
Augustissimo Solempuiter collo appeusum, in cujus facti memoriam idem rex
volu?ut ergo et heredes mei pro scuto gentilitio unica in posterum
dumtaxat Stella publie interemur".
A cette charte
pendait effectivement un grand Scel représentant un Chevalier armé de toutes
pièces, tenant d'une main une épée de l'autre un écusson chargé d'une étoile à
5 branches signe héréditaire de la famille.
Il avait épousé
Aldevie ou Adèle de MALVOISIN ou MAUVOISIN fille d'un riche Chevalier de
Picardie qui tenait à grande gloire de marier sa fille avec SOHIIER neveu de
tant d'Empereurs et de Rois.
Après le
dépouillement de leur père, SOKIER et son frère Ellebol ou Ellebaud se
retirèrent dans le Cambrésis, qui jusqu'à l'époque de sa réunion à la France en
I678 fut gouvernée par l'Evêque de Cambrai, sous la suzeraineté de l'Empereur
d'Allemagne.
L'Evêque actuel
s'appelait Manassis SOHIER, était qualifié de Puissant Baron, c'est-à-dire un
des douze premiers Seigneurs, Princiers ou Pairs de France du Comte de
Cambrésis et comme tenant en Baronnie ou Pairie du Comte la Seigneurie de
Marcoing.
Lorsque SOHIER,
dit le Roux, fait un dénombrement de ses terres les partageant à ses enfants,
il est probable que la plupart venait de sa femme, Adèle de MALVOISIN.
La famille SOHIER
a possédé les Seigneuries de le Herie; de Belrelges, d'IIry, de Serain, de
Marlincourt,.de Cagnicourt, de Saudemon, de Haynecourt, de Coques en partie, la
Chastellerie d'Espehy, les terres de Liramont, d'Alouan, de Marcoing, de
Bertaucourt, de Huches, d'Euvillers, de Tresseches, de Taviaumez, de Bertries,
de Rogmer, de Vriastre et de Casteler an partie, de Troncquoy, de St Vaast, de
Mamigny, de Magrie etc… et autres situées en Cambraisie, Vermandie, Artois,
Hainaut et aux environs.
C'est vers le
15ème siècle que la famille SOHIER tomba en décadence. Sohier dit le Roux
mourut vers l'an 1097.
Parmi les
descendants de SOHIER dit le Roux, trois d'entre eux, Hugues, Watier et Renaud
SOHIER exercèrent du XIème au XIIème siècle la fonction d'Avoués de l'Abbaye de
St. André du Cateau Cambresis.
Ils sont
mentionnés au nombre des bienfaiteurs des principales églises et abbayes du
Cambresis en particulier de celle de St Aubert (où plusieurs furent enterrés)
de Ste Croix, de St André, de Vaucelles ou Vaucellette, de Cartimpré,
etc... "
S0HIER le ROUX et Adèle de MALVOISIN
eurent trois fils.
1. Almaric dit le Roux
2.-Hugues, SOHIER 1er
3 Thiebold
Almaric eut en
partage la Chastellerie d'Espehy, de Liramont, d'Alouane de Marchonville,
Bertincourt et la terre de Choques en partie. Il épousa Ade d'Oisy, fille du
Chastelain du Vicomte de Cambrai. Il eut un fils, Baudouin, mort sans
postérité. Il est connu sous la nom d'Almric de Marcoin ou Marcoing.
Thiebold fut
doyen de Cambray.
XXIII
HUGUES I - SOHIER fut apanagé des Seigneureries de le
Héries dont sa postérité prit parfois le nom, de Berelges, de Serain, de
Harlincourt.
II épousa
Adeluire ou Adelvie de Rorote, fille de Wasce. Chevalier de grand mérite.- Il
eut 6 fils et une fille, Eve, mariée à Renaud, sire de Haucourt.
XXIV
"Watier
SOHIER, son fils, préféra la renommée au repos et l'honneur qui s'acquiert
avec la vertu à l'honneur d'être issu d'une des plus grandes maisons de France.
Il exposa plusieurs années ses biens et sa vie pour la défense de la Foy
Chrétienne et s'y comporta avec tant de cœur et de valeur qu'il mérita de
Godefroy de Bouilion une reconnaissance toute particulière".
Il rapporta de
Jérusalem une croix d'or en récompense de ses services.
Les descendants
en firent l'apanage exclusif du fils aîné.
Il avait épousé
Ade de Cambray, fille de Marde de Cambray, alliance des plus illustres qu'il
pouvait faire puisque la famille de Cambray sortait d'un puisné des anciens
Comtes de Cambresis et de Hainaut.
Il mourut en l'an
1135
II avait eu
plusieurs enfants.
Son fils aîné,
Reginald ou Reinold ou Roynaud SOHIER releva le fief de le Heries. Il fut
exécuteur testamentaire do Renaud. Sire de Haucourt son beau-frère avec Sohier
de Béthune, Sire de Carency, son cousin.
Xatier SOHIER
avait fait une dotation à l'Abbaye de St. André dont, il était avoué.
Un de ses frères,
Théobald avait épousé Ide d'Aubisny. Fille de .Hugues HAVET, Sire d'Aubigny.
XXV
RENAUD SOHIER,
Chevalier. Sire de le Héries, Serain, etc.., épousa Ade de la fosse vers l'an
1153. Il encourut la colère de Nicolas, Evêque de .Cambrai et se vit privé do
l'Avouerie de St. André. Cette charge fut réclamée deux cents ans plus tard, en
1328. par Mathieu SOHIER comme un droit héréditaire dans la famille.
Renaud S0HIER avait
un frère. Pierre SOHIER qui contracta une première alliance avec la famille des
Comte de ROUCY, en épousant N. Colet.
XXVI
HUGUES SOHIER 2d du
nom, Chevalier, Seigneur de le Heries, Serain, Prayale, etc.. Il épousa N.
fille de Renaud ROSEL, grand prévot de Cambrai, allié de la grande famille de
Mancicourt. En 1115 il prit part à la fondation de l'ordre de St Jean de
Jérusalem. Il alla en terre sainte à un âge avancé et mourut en l'an I203 après
la prise de Zara.
XXVII
HELLIN SOHIER son
fils, Chevalier, Sire de le Hériès, d'Euvillers, etc.. se croisa pour la
conquête de la terre Sainte à l'exemple de son père et de ses. autres ancêtres.
Il y fut accompagné par son frère Mathieu qui y mourut. Avant de partir il
avait laissé une partie de ses biens aux religieux de Wallincourt afin
d'obtenir de ces religieux leurs prières pour son père et pour ceux de sa
famille qui ont pris la Croix et répandu leur sang pour sa défense.
Il avait épousé
Gillette ou Gilberte Creton d'Estournel, dame d'Euvillers, fille de Rambaud,
Chevalier, lequel avait été un des compagnons de Godefroy de Bouillon. Il
mourut l'an 1235.
XXVIII
Son fils, PIERRE
I SOHIER, Seigneur de le Héries, Gouverneur d'une partie de l'Artois,
épousa en 1ère noces Aneline de Beaumont qui lui donna un fils mort
sans postérité, et en 2de noces, MARGUERITE D'IINCÏ ou d'IMCHY.fîllg de Raoul,
Gouverneur d'une partie de l'Artois.
Ils eurent 5 fils :
1. Beaudoin,
fils de Aneline de Beaumont avait épousé Jacqueline Asniers, issue de
l'illustre Maison de St Aubert.
2. Haunotin
Sohier qui suit.
3. Godefroy,
chevalier
4. Radulphe
Chanoine régulier à Cartimpré.
5. Guyon
escuyer qui épousa N. Polle. Guyon fut. excommunié on 1279 par l'Evêque de
Cambrai.
6. N.
XXIX
HAUNOTIN SOHIER, Seigneur
de le Héries, de Bertries, de Troncquoy, était en 1272 Capitaine, Gouverneur du
Château on Cambresis. Il épousa N, fille puisnée de Robert d'Eune, pair de
Cambresis. Certains auteurs l'appellent Jean ou Jehan. Il avait les mêmes armes
que les ancêtres avec la devise modifiée; "Stelle duce quis cœurs".
XXX
Son fils Gillebert
SOHIER, Chevalier, Sire de la Heriés, Bertries, etc.. qualifié garde et
Maistre et Gouverneur du Comté d'Artois avec Simon de Mauregard (1292).
"Doué d'une Ame prudente, généreuse, et martiale, il parvint à une grande
puissance et se vit comblé d(honneurs et de dignités. II est qualifié de
Monseigneur par le Sire de Wallincourt dans une charte de 1273.
Le Comte de
Flandre, Marquis de Namur l'envoya en Ambassade vers l'Empereur Henry dit
d'autres princes. Il y fit preuve de fidélité et de courage autant que
d'habilité. Le Comte Guy et sa femme Isabeau reconnaissants en rappelant les
services qu'il rendit alors l'ancienne et illustre origine de la famille et lui
donnent des témoignages de leur haute considération et de leur satisfaction.
Ils l'y qualifient dans une chartre de 1274 de : "Notre asnet preux et
fidel Chevalier...venu de le sang et char jadis des hauts et puissants Cuens
(comtes) de Vernandois nos cousins". Ils lui confirent le privilège aussi
rare que recherché à cette époque d'exercer le droit de chasse sur toutes les
terres de leur dépendances.
Il avait épousé N
de Saint Vaast (Louvet).Il mourut l'an 1299.
Ils avaient eu
trois fils et une fille.
1. Mathieu
SOHIER qui suit
2. Gilles SOHIER, Bailly de Crevecoeur, épouse Péronne
de Foresl.
3. Watier SOHIER épouse N d'Escaillon, sœur de Gérard,
Sire de Juvy.
4. Mathilde
SOHIER, épouse Guy de Haucourt.
XXXI
Mathieu SOHIER,
Chevalier, Sire de la Heriès, Bertries, etc.. Gouverneur de Beaurevoir, D'OISY,
puis de Crévecoeur.
Il devint Maître
d'Hotel de Jean, fils ami du roy Philippe de Valois. Valerand de Luxembourg le
nomma Ambassadeur vers l'empereur Henry.
II épousa
Michelle des Aolains.
C'est, en 1324 et
1327 qu'il fut chargé du Gouvernement des villes de Beaureon et d'Oisy. Vers
cette époque, il réclama, à titre de droit héréditaire l'avouerie de l'Abbaye
de St. André qu'avaient possédé ses -ancêtres deux cents ans avant lui. Mais il
finit par se désister de ses prétentions, moyennant une indemnité qui lui fut
payée par l'Abbaye et le 5 novembre 1328, il fit renonciation de tous ses
droits, pour lui et ses successeurs, en présence des arbitres de l'Abbaye de
St. André et devant ceux qu'il avait lui même choisis. Dans l'acte qui fut passé
à cette occasion, on voit figurer, au nombre des premiers, le Doyen de Cambrai,
Guillaume de Crequy avec les Chanoines de cette ville, et parmi les seconds,
les Seigneurs d'Eure et Pierre d'Abain désignés tous deux comme parents de
Mathieu SOHIER. On l'y qualifie lui-même
: "Nobilis généreux que vir Mattheus SOHIER, dominus de
Heries" et ses ancêtres sont désignés;"Illustres et potentes ducti
Mathei majores".
Il fit son
testament avant de mourir et n'oublia personne. Il donna de ses biens aux
églises et aux hôpitaux, même à ceux qu'il avait tenus sur les fonds baptismaux
qu'il appelle Filleuls.
"C'est en
1340 qu'il fut nommé Capitaine et Gouverneur de la Ville de Crévecoeur et Jean
le Bon, fils du Roi Philippe de Valois, le choisit pour son maître d'hôtel,
charge alors des plus importantes. Lorsque cette même année une contestation se
fut élevée entre les habitants de Crèvecoeur et leur Gouverneur au sujet des
tailles et autres impôts, Jean de France se rangea du parti de Mathieu SOHIER
et lui rendit le meilleur témoignage
comme le montre un document de 1347 où il appelle Mathieu SOHIER "Notre
ami et féal Matheus Sohier, Maître de notre hotel, Capitaine et
Gouverneur" et où il parle des bons services que ses nobles ancêtres et
lui ont faits à ses augustes aïeux et à son Seigneur et Père et à lui en
guerres et conseils Mathieu SOHIER meurt en I355*
XXXII
Son fils, Pierre
SOHIER, 2d du nom, Ecuyer, Seigneur de la Hériés était en 1378 Bailly
d'Onaing et de Quarouble pour le grand Chapitre de Cambrai. Avec Lui la maison
SOHIER commence à décroître.
Il épousa Marie
Leuriote, fille de Pierre Cholet ou Coulet, dit Leuriot, Chevalier (fils de
messire Gillard dit le Hideux, Sire de Marcoing, Villers-plouy, et Pair de
Cambresis et nièce de Robert Coulet dit de ROUCY Gouverneur et Lieutenant du
Paîs et Baillage de Bapeaune (1351).
Ils eurent deux
fils Pierre III SOHIER qui suit et Nicolas.
Pierre II épousa
en deuxième noces Mathilde de Villers du Tertre (issue de la Maison de Wavrin)
d'où vint une grande et belle postérité dont était Jean S0HIER, fils de Robert,
grand Prévost de Cambray en 1440 et 1449. Henry Ecuyer, marié à Isabeau
d'Orignies et Wilhiam, Prieur en 1460 de N.D. do Cartimpré.
La famille de
Roncy était aussi de grands ancienneté et les Archives de Cambrai sont pleines
des munificences et actions des Seigneurs de cette Maison.
XXXIII
Pierre III SOHIER, fils
aîné de Pierre SOHIER et de Marie LEURIOTE, Chevalier Sire de la Heries. Bailly
de la ville d'Arleux par titre de l'an 1392, avait été précédemment Bailly du
Sire de Mauny comme son Père par titre de l'an 1370.
Il est qualifié
très preux et très noble (1397) mais au lieu de se pousser dans les armes et de
s'enquérir de l'emploi, de la réputation et du crédit auprès des Princes, il se
perfectionna dans les belles lettres et se contenta de passer ses jours dans
les bailliages.
Il était surnommé
ROBIN et mourut fort âgé en 1410 à Mons. Il avait un frère, Nicolas SOHIER, qui
épousa Michelle le Fuzelier dont la famille a donné de grands Baillys aux
Cambresis et de grands Prévôts à Cambray et y a fait de très hautes alliances.
Pierre II SOHIER
dit ROBIN eut deux femmes. Jeanne de HAVERON qui eut 3 fils et en deuxième
noces Françoise du Sartray dont il n'eut point d'enfant.
Pierre II SOHIER
commença à écarteler ses armes de celles des Goulot de Roucy, d'où sortait sa
mère, II portait donc ;
"Ecartelé aux 1er et 4ème de
Gueules à une Etoile d'argent à cinq branches qui est de SOHIER, au 2^ et 3,
d'or à la croix de Gueules qui est de Cholet ou de Coulet, de Roucy dit
Leuriot.
Couronne de Comte
Devise :
"Stella XPI Duce"
NB : Absolument conforme à la bague de ma famille !
Ses trois fils :
1. Pierre
IV SOHIER qui suit.
2. Jacques
SOHIER, Chanoine de Soignies, Protonotaire Apostolique.
3. Gillebert
SOHIER qui épousa la sœur du Seigneur de Neuville les Soignes.
Pierre III
SOHIER, quitta le Cambresis pour s'établir à Mons où sa descendance continua de
séjourner après lui. Il avait été obligé de vendre une grande partie du fief de
le Heries, Seigneurie patrimoniale de la famille.
XXXIV
Pierre IV SOHIER dit
Robinet, Ecuyer, était en 1436 Bailly d'Or et de Castillon pour Jean de Gaure,
Comte de Cambresis et Evêque de Cambrai. Il vendit plusieurs Seigneuries et
continua d'appauvrir sa famille. Il épousa Marie de Layre ou Laire et eut deux
fils.
L'aîné Christophe
SOHIER,Seigneur de Mamigny et de Magrie, Conseiller au Souverain conseil de
Mons en Hainaut, épousa Jeanne de Bonsq, fille de Pierre, Seigneur de St. Vaast
et de le Val et de Collette de Sart. De ce mariage n'est sorti Anthoine qui ne
laissa pas d'enfants de Magdeleine de Beaussart.
Jeanne SOHIER,
Dame de Mamigny et de Magrie après son frère épousa Nicolas de la Boureillerie,
Baron de Headigneul, Gouverneur de Péronne d'où vinrent deux filles, etc...
XXXV
Jean II SOHIER,. frère
puîné, écuyer, demeurant à Mons, épousa Jehanne du Moulin, fut obligé comme son
frère de vendre la plupart de ses seigneuries notamment en 1477. Il prépara la
ruine de sa maison consommée par son fils. La ligne aînée de la famille étant
éteinte, il reprit les armes pleines dont il quitta les brisures.
Ils eurent 3
enfants, un fils et deux filles, dont l'une, Suzanne, mourut jeune et l'autre,
Florence, était abbesse à Valenciennes.( des Dames de Beaumont).
XXXVI
Jean III SOHIER, écuyer,
Seigneur de la Bussière, Troncquoy, etc... Il épousa Magdeleine de Fay
descendue d'une ancienne famille de ce nom en Cambresis. On le signale à Mons
en 1495. L'archiduc Philippe d'Autriche qui l'estimait beaucoup le nomma son
conseiller. Il ajouta aux armes pleines de la maison un cimier consistant en
une croix entre deux bois de cerf. Avec le consentement de son fils aîné Jean
IV,il vendit par acte .de 1495 les biens qui lui venaient de sa Mère Jehanne du
Moulin et le fief patrimonial dans le Cambresis. Il acheva ainsi la ruine de sa
maison (22 août 1495). II fut grand amateur de belles lettres. La terre et
Seigueurerie de Le Hëriès, fief noble et lige passèrent avec le titre dans la
maison Elincourt.
Jean II SOHIER et
Magdeleine de Fay eurent plusieurs enfants mais on n'en retient que trois.
D'Hozier n'en mentionne que deux, Jean et Martin. Et Le Carpentier tant dans
son histoire de Cambray et du Cambresis que dans son ouvrage "La véritable
origine de la Maison SOHIER" écrit à la gloire de Constantin SOHIER,
confond Jean IV SOHIER, fils de Jean III
avec Jean SOHIER MALAPERT, fils de Martin cadet. Mais Jean IV et Martin avaient
d'autres frères et soeurs et on trouva entre autres SIMON «censeur de la
Seigneurie de Vaucelles ou Vaucellette, qui lui venait de son père. Il était
bourgeois de Valenciennes» tandis que son frère Martin était en 1510- I5II
receveur des terres de l'Abbaye de Crepin près de Valenciennes.
JEAN SQHIER 4ème du nom, se trouvant
naturellement dans l'impossibilité de conserver le rang de ses ancêtres et ne
pouvant sans doute résoudre à déroger dans son propre pays, en y exerçant le
commerce à l'exemple de son frère puîné Martin SOHIER, se retira avec ses
enfants; à Jersey où il apporta avec lui les armes pleines de la maison
surmontées du cimier 'que son père avait adopté, telles qu'on les voit sur le
scel da la Charte de 1495 où elles ont de plus deux léopards lionnés pour
supports.
Nous reviendrons
plus tard à sa descendance, mais nous pouvons déjà, noter qu'un fils de Martin
SOHIER et de Sanutine Brassart émigra à son tour à Jersey.
Si la branche de
Jean IV avait émigré à Jersey, vers 1500, une partie de celle de Martin vint en
Hollande vers 1572.
Seule la branche
de SIMON est restée dans la contrée. Ses descendants furent baillis et censeurs
de la Seigneurie de Vaucelles, jusque vers le milieu du 17ème siècle, époque de
la guerre d'Espagne contre la France, où les troupes ravagèrent le pays. Ruinés
par ces pillages, les SOHIEA quittèrent la contrée et Nicolas SOHIER, né à
Condé s/L'Escaut le 17 mars 1638 fils de Jacques et de Claire de Bury (en 1606)
se retira à la ferme do la Paix St. Antoine à St. Pierremont Aisne où il
mourut, le 20 septembre 1728. Il était l'arrière grand-père du Grand-père
d'Hippolyte SOHIER.
La terre de
Vauceiles ou Vaucellette, située dans la partie septentrionale du Village de
Quarouble appartenait au 13ème siècle à l'Abbaye de Vaucelles près de Cambrai.
Le Pape Innocent III en confirma la possession à ce monastère le 15 juin 1220.
Elle devint la propriété de l'Archevêché en 1575.
Mon oncle Adrien
SOHIER, dans ses nombreuses recherches généalogiques eut un moment de
désappointement par ce qu'il trouva à la bibliothèque de Valenciennes que Simon
SOHIER, censeur à Vaucelles, né vers 1460 à Sebourg avait comme armes :
"d'argent à
la hure de sanglier de sable accompagnée de 3 étoiles de même posées deux en
chef une en pointe" armes tout à fait différentes des armes des SOHIER de
VERMANDOIS. Je n'y vois pas un argument certain rompant la filière. Ces armes
ne sont peut-être pas exactes. Et
surtout elles sont en contradiction absolue avec la bague chevalière que
mon grand père, Hippolyte SOHIER, avait reçue de ses arrières grands parents.
Jean (I7I5)
ou^Jean 1688 ou Nicolas (1638)
Armes des
SOHIER-LAURIOT DE ROUGY avec l'inscription de la devise de Jean III SOHIER
absolument semblable "STELLA XPI DUCE", que nous trouvons dans les
preuves de la Généalogie SOHIER de le Carpentier} je n'hésite donc pas à
porter.
XXXVII
SIMON SOHIER, écuyer,
3ème fils de Jean III SOHIER et de Madeleine de Fay, surnommée MONA, né à
Sebourg en 1465, .épousa en première noces Marguerite de la Houssière dont il
eut :
1. Mathieu
SOHIER qui épousa Jeanne Caignoncle, fille de Nicolas Caignoncle et de
Jacqueline le Mesureur (6 nov.1524).
Armoiries : De
gueules à 3 annelets d'argent, écartelé d'azur à trois quinte feuilles d'or.
2. Simon
SOHIER qui épousa Jeanne le Comte, Veuve d'Aunery de la Flacgnière, fille
d'Aunery le Comte, Seigneur de Fronlay et de N. d'Ermetine.
Armoiries :
d'azur au chevron d'argent all: de trois quinte feuilles de même.
3. Pierre
SOHIER qui épousa en 1547 Barbe le Simon.
Armoiries : de
gueules à deux faces ondées d'or, chargées de six monts sinople,
4. Antoine
SOHIER qui épousa Marie de Sars, fille des Joan de
Sacs et de Jeanne Cambier de Lille.
Armoiries d'or à
la bande de gueules, chargée de trois lions d'argent.
5. Jeanne
SOHIER qui épousa Roland de Villers.
6. Nicolas
I SOHIER qui suit.
XXXVIII
NICOLAS I SOHIER, bailli
de Vauxcelles né en 1490, épousa Vaudru ou Wauldrut Huberland, et eut pour
enfants
1. Jean
SOHIER, son fils aîné lequel s'est marié et sa- descendance demeure à
Maubeuge.
2. Jacques
SOHIER a pour enfants : Léon,
Massart de Condé, Marguerite, Marie et Anne. Marguerite épouse Gaillard
dont une fille Anne habite Condé. Léon a pour enfants Léon, Chanoine de Condé
et André sous-diacre.
3. SIMON
SOHIER a pour enfants Pierre, Antoine et Wauldru. Pierre a Simon
lieutenant du Quesnoy et Catherine, épouse Le Fébvre de Fresne les Condré.
Antoine a Antoine qui épouse N.Rolland du Fort, orfèvre à Valenciennes.
4. Jaqueline épouse
Philippe du Sart de Mons dont le fils est hotellier à la maison du Vert chemin
de Mons à Viny.
5. Thierry a pour
fils N.Sohier qui épouse Veuve Dare de Condé, père de Jean demeurant à
Dasecque.
6. Philippe
SOHIER épouse Jeanne Despargne. Bailli et admonateur de la Cense de
Vaucelle, mourut le 28.12.1572. Sa femme était morte le 16.9.16?? Ils firent
des fondations dans leur paroisse. Son testament est daté du 2.9.1608. il est
père de : Ferry, Jean, Mathieu, Catherine et Anne.
Ferry a pour
enfant : Jean, Léon, André et Marguerite
De Jean sont nés
: Claudine, Jean, Marien, Jeanne, Antoinette et Jacqueline demeurant à WY.
7. Nicolas
II SOHIER né en 1550
8. .Antoine mort jeune.
XXXIX
NlCOLAS II SOHIER, Né en
I530, Echevin de Condé en 1576, Acte du 29 janvier 1578. A la date du 25 mars
1562 acte de location de terres entre Nicolas SOHIER et la Ville de Condé et
Nicolas Douzon, laboureur. Il a eu pour enfants :
1. Hugues
qui suit.
2. Jean
ou Léon
3. Arthur.
XXXX
HUGUES SOHIER, né en
I560, Echevin de Comté (27 août 1598 - acte de vente de terres achetées par
Jean et Hugues SOHIER de Condé (parchemin trouvé à Onaurg - Nord).
Il a eu pour enfants :'
1. Pierre
le 8 janvier 1592
2. Arthur
le 2 août 1598
3. Ferry
le 6 Xbre 1600
4. Simon
le 22 mars 1603
5. Jacques
le 22 mars I606
Trouvé sur une pierre tombale, dans
le cimetière de Quarouble (Nord) :"Ci-gît Honorable Ferry SOHIER en son
temps Bailly et Administrateur de la cense de Vaucellette et qui trépassa le
??-??-1627. Auprès de lui gît Demoiselle Marguerite Lucas, sa femme qui trépassa
le 22 sep-1625".
XLI
JACQUES SOHIER, fils de
Hugues SOHIER,né à Condé s/Escaut le 22.3.1606. il eut pour parrain Monsieur le
Chanoine Sceppre et pour marraine Jeanne Dénis, fille de Pierre Denis. Il a
épousé Claire de Bury.
XLII
NICOLAS III SOHIER.fils de Jacques
SOHIER et de Claire de Bury fut baptisé à Condé s/Escaut (Nord) le 17.3.1638.
il avait pour parrain Nicolas SOHIER et pou marraine, Marguerite de Brucq. Il
épouse Marion Camus de Saint Loup (Ardenne) vers 1680. il est allé en 1715
demeurer à Lécallie. Il décède le 20.9.1728, à l'âge de 90 ans à St. Antoine,
commune de ST Pierremont près Marle (Aisne).
XLIII
Son fils, JEAN.SOHIER, né le
19 août 1688, épouse le 20 janvier I7II, Marie Minette de Guise (aisne).
XLIV
Son fils, Jean SOHIER ( Jean
Antoine né le 1er janvier 1715 à St Loup ou à Pierremont) épouse Marie
Viefville de Malzy près Guise.
XLV
Son fils, François Adrien né à St.
Pierremont en 1756 épouse le 12 avril 1735 Juliette Faroux à Origny en
Thierache près d'Hirson. Il décède le 25.9.1832 et sa femme le 2.7.1808.
XLVI
Son fils, Jacques François,
né à Origny, père de mon Grand-père, décède en 1849. il épousa Emilie Porin et
fut notaire et maire de Vervins.
XLVII
HIPPOLYTE SOHIER, né à
Vervins le 31.7.1815, mort à Paris le 9.I.I9II, épousa le 14.4 1846, Antoinette
Suzanne Mélanie Fouquier d'Hérouel, née le 8.9.1825 à Hérouel, morte le
I3.8.I9II à Paris.
Ils eurent rois enfants :
1. Un
fils mort à sa naissance
2. Emilie
Mélanie Louise née à Sedan le 4.9.1848 et morte à Paris
le 30-01-1903
3. Jacques
Antoine Adrien SOHIER, né à Blois le 2I.6.185I et mort à Chambéry le 5 Mars 1928.
------
Emilie Mélanie Louise SOHIER (I848-I908) épouse le 12.10.1868, à
Paris (église de la Madeleine) Paul Louis Gabriel DEVIOLAINE,.né à Prémontré le
I4.II.I84I et mort à Paris le 15 juillet I9I7.
Ils eurent 2 enfants:
I - Paul Louis Georges DEVIOLAINE, né à
Soissons le 7.8.I869, mort à Saris en '[1950. il épousa le 10.2.1869 à Paris
(église St Pierre du Gros Laillon) Marie Stéphanie Henriette HEBRARD de
Villeneuve, née à Paris le 24.8.I87?
Ils eurent 4 enfants
1. Maria,,morte
le jour de sa naissance à Soissons le 25-10-1900
2. Maurice
né à Paris le I5 novembre I90I
3. Jeanne
née à Paris le 7 mai 1903
4. Marie
Thérèse née à Paris le 14 mai 1906.
5.
II - Jeanne Marie Louise DEVIOLAÏNE épouse
le 5 mai I925 Hubert Lehideux né le 23 avril 1900 d'où sont nés :
1. Monique
Lehideux, Paris 8 avril 1926
2. Paule Lehideux - 5
juin 1927
3. Brigitte
Lehideux - I juin 1951
4. Martine
Lehideux - 27 mai 1955
------
Marie Thérèse DEVIOLAINE épouse
le 7 janvier 1924 Robert de Marcé né le 26 mars 1903, d'où :
1. Jean
de Marcé, né le 19.10.1924
2. Bertrand
de Marcé 8.6.1926
3. Christian
de Marcé 16.10.1923
4.
Anne de
Marcé I5.I2.I931
------
Thérèse Adrienne Julie DEVIOLAINE, née à
Vaurot le 18.2.1872. épousa en avril I896 Edouard Vicomte Verle, né en I866,
mort à Parny le I7.7.I905. Elle est morte à Pau le 17.6.1912. Pas d'enfants.
------
XLVIII
Jacques Antoine Adrien SOHIER, né à
Blois le 21. 6.1851, mort à Chambéry le 05-03-1928, avait épousé le 31.mai 1881
à Paris (église S-. Augustin) Cécile DELOMDRES, née le 26 mai 1862.ils n'eurent
qu'une fille :
Marie SOHIER, née à Meynardie le 2-10-1885. elle épousa le 2.7.1913 Marcel ROLLAND de RAVEL né à Brens
(Ain) le 30.XI.I882.
Ils eurent 9 enfants
1. Guy né à la Meynardie le 4.4.1914
2.
Jehanne " 1.8.1916
3.
5. Jacques " 2.6.I9I8
4.
Christian " 26.1.1920
5.
Alban " 2.XI.I92I
6. Robert
né à Chateauneuf le I.X.I925
7. Cécile
née à Bûlley le 12. XI. 1923
8. Fernande
née à Chambéry le 17.1,1928
9. Bruno " 6.7.1930
Branche
de JERSEY
Nous avons vu que
Jean SOHIER IVème du nom, fils aîné de Jean SOHIER III et frère de
Martin et de Simon ne pouvant conserver le rang de ses ancêtres se retira avec
ses enfants à Jersey (Angleterre) où il apporta avec lui les armes pleines de
la maison surmontées du cimier que son père avait adopté, telles qu'on les
voyait sur le scel de la Charte de I495 où elles ont en plue deux léopards
lionnés pour supports.
Il est fait
mention de lui en 1533 dans un acte de la Cour de Catel à Jersey où l'un de ses
fils, Thomas SOHIER, est désigné comme étant alors son procureur. Il sut se
faire une position honorable dans l'île car dans divers actes conservés dans
les archives de Jersey, il est question de rentes et d'héritages que ses
enfants tenaient de lui.
De 1547 à 1554,
il remplissait la charge de. "Meneur" ou tuteur des enfants mineurs
de son fils Maryn ou Maurice. Deux actes de 1543 et 1581 nous montrent qu'il
était marié à, Thomasse de Grochy ou de Grouchy (d'or frétée d'azur de six
pièces).
Maryn SOHIER né
vers 1500 est mentionné dès 1526 cornue tuteur dans un acte de la Cour Royale
de l'île. L'année suivante, il était père d'un fils nommé Nicolas. Un autre
nommé Philippe, veuf en 15.33, avait pour procureur son frère Thomas "à
cause de son frans veuvage".
Jean IV était
encore tuteur des derniers enfants de Maryn en 1550 et 1554 qui avaient dû être
au nombre de quatre :' Nicolas, Jéhanne, Anne et Samité.
Jeanne, l'aînée,
avait épousé Michel de Gallays en 1550. Anne épousa en 1557, John le Comte de
Guernesey et Samite qui avait dû naître très peu de temps avant la mort de son
père. elle épousa en 1566 Richard du Fou.
Un autre fils de
Jean IV SOHIER, Pierre SOHIER est mentionné dans un acte de I564, comte marié à
la fille de Clément CHEVALIER.
La famille SOHIER
n'avait pas émigré à Jersey pour cause de religion et elle dut, conserver la
religion catholique jusqu'au règne d'Elisabeth lorsque les îles de la Manche
passèrent au protestantisme avec la plus grande partie de l'Angleterre et de
l'Ecosse.
L'aîné de la
maison SOHIER, Jean IV, n'est pas le seul de la famille qui ait émigré en
Angleterre. Plus tard, l'un de ses neveux, Michel, 4ème fils et
septième enfant de Martin, resté à Mons, vint également s'établir à Jersey, s'y
maria et y mourut en I566, laissant postérité. Il était né en 1523.
Michel SOHIER
était le frère de Jean SOHIER-MALAPERT que Le CARPENTIER a voulu .substituer à
Jean IV dans la généalogie de Constantin SOHIER.
Un autre membre
de la Maison, Jean, fils de Gilbert, le dernier des douze enfants de
Martin SOHIER, alla aussi en Angleterre. On trouve dans un acte qu'il mourut le
4 Octobre 15î96, non marié à l'âge de '33 ans à Anvers, ayant beaucoup voyagé,
aux Indes, en Italie et ayant vécu pendant 7 ans séparé de sa famille.
Les émigrations
ainsi que les voyages à Séville, aux Indes, aux Iles, en Italie, en Angleterre
accomplies par divers membres de la branches cadette de Mons doivent avoir eu
pour cause les opérations du commerce de la draperie et de la soie, alors si
florissante à. Mons, que Martin SOHIER avait entrepris par suite de son
alliance avec la famille BRASSART.
I - Nous avons dit que Jean IV eut
au moins quatre fils. L'un d'eux probablement :
II - Philippe I eut un fils
III - Philippe II né vers 1540, son
fils
IV - Philippe III épousa Colette
BEAUDAINS et eut pour fils
V - Julien né en 1599, mort en 1672,
marié en 1620 à Elisabeth BREE.
Ils eurent 4 fils
dont deux sont devenus les tiges de deux branches.
VI – Edouard né en 1621
VII – et Pierre né en 1622.
Et nous pouvons
continuer la généalogie qui se continue jusqu'à nos jours et qui doit encore
avoir des représentants à Jersey.
Un arrière
petit-fils de Julien SOHIER (V), né en 1724, et qui porte le prénom d'Edouard
III^ du nom s'embarqua pour l'Amérique lorsqu'il eut atteint sa majorité et se
fixa à Boston. En sa qualité d'aîné, il apporta avec lui dans sa nouvelle patrie les armes pleines de
Ia famille avec le cimier telles que les portait Jean .SOMIER III au 15ème
siècle.
Elles ont été
conservées avec un soin religieux par les descendants d'Edouard SOHIER III
comme témoignage séculaire de l'antique noblesse de leur famille, qui, à ce
titre, comme à d'autres encore, compte sans contredit parmi les premières de la
ville de Boston.
Un membre de
cette famille WILLIAM DAVIES SOHIER, né le 14 mars 1787, embrassa la
carrière du droit et devint l'un des avocats et des Jurisconsultes les plus
distingués de Boston. Il avait pris ses grades universitaires à l'Université de
Harvard en 1805 et il mourut à plus de 80 ans.
A un caractère remarquablement fort et décidé, il joignait des facultés intellectuelles de l'ordre le plus élevé et s'était entièrement consacré à l'exercice et aux devoirs de sa profession. Ses clients le considéraient comme un conseiller d'une intégrité à toute épreuve et d'une indépendance absolue. Son non était synonyme de droiture tant il était affranchi de toute petitesse, tant il avait horreur de toute bassesse et de toute vénalité. Son esprit était proverbial et l'on se souviendra longtemps de ses réparties dont la parfaite justesse rendait la pointe doublement acérée. La confiance qu'il inspirait était illimitée parce-qu'il n'avait jamais trahi celle qu'on plaçait en lui et qu'elle reposait .sur la probité de toute une vie sans tache.
Bien
que dans ses dernières années, il vécut dans la retraite et qu'il parut
appartenir à une autre génération, sa mort sera pour ses nombreux amis la perte
d'un homme excellent, d'une parfaire loyauté, aussi distingué par les qualités
aimables du cœur que par celles de l'intelligence, sachant, chose rare, penser
et agir par lui même et qui, à une fidélité sans défaillance, unissait une
activité infatigable pour le service d'autrui et pour le bien public. Un
caractère peut se passer de panégyrique. Ce qui précède suffit à montrer
combien il était digne d'estime, d'affection, de vénération."
Il
eut 6 enfants :
L'aîné, Edouard
Dexter SOHIER, né le 24.4.1810, avocat, marié à Anna Louise AMORY en eut 7
et le deuxième William né le 24-03-1822, avocat, épousa le 13-10-1846
Suzanne LOXELL dont il eu trois enfants.
VI
- Nous avons laissé Pierre SOHIER Vème du nom, fils de Julien, né
en 162?,
II eut pour fils :
VII
- Pierre SOHIER VI (I660-1727) , marié à Rachel. fille de Martin
Le FUEVRE dont le fils
VIII
- Pierre SOHIER VII (I698-I76I) marié en 1728 à Sarah, fille
de Jean le Boutillier (10 enfants).
IX.-
Un de ses fils : Jean SOHIER Vème du nom (I754-I804) épousa Rachel. fille de Jean
PILLEUL et eut onze enfants. Son fils
X
– Jean SOHIER Vlème du nom, né on 1756. épousa en 1780 .Anne
Hébert de Condé sur Noireau (Calvados), réfugiée française pour cause de
religion.
XI.-
Son fils Jean SOHIER VIIème du nom, né le 17.4.1781 - En 1812,
pasteur de l'Eglise indépendante française à Jersey, il avait épousé en 1806
Marie Elisabeth fille de Louis le Bailly d'Athis (Orne) réfugié français pour
cause de religion.
Il vint en France en 1822 et en 1824 par ordonnance de Louis XVIII, fut nommé pasteur de l'Eglise réformée de Montilliers, consistoire de Bolbée. Mort le 23.XII.I850. Ils eurent 7 enfants, tous nés à. Jersey et ils prirent le nom de Vermandois. Sa veuve mourut à Caen en I844. Les fils :
XII-
Jean SOHIER DE VERMANDOIS VIIIème du nom, Pasteur de Mantes; né à
Jersey en 1809,marié en 1857 à Anne, fille de Josué le BAILLY, d'où 6 enfants :
Joannes (1839), Joseph Hébert (1842), Adolphe (1844), Anna (I340-I863),
Marcelline (1846), Oswald (1850), Anne SOHIER DE VERMANDOIS, née à Jersey en
18I3, habite Balbec (Seine inf.)
XII-
Philemon SOHIER DE VERMANDOIS (de Melbourne) né à Jersey en 1821
marié à Ellen WILHIAMS.
XII
- Hébert SOHIER DE VERMANDOIS (I8I6) Pasteur, Président du
Consistoire de Bolbec. Ce fut lui qui rétablit l'arbre généalogique de la
famille dans son intégrité, en découvrant la substitution qui y avait été
introduite au I7ème siècle par Le Carpentier en substituant Jean SOHIER
MALAPERT à Jean SOHIER IV.
Il avait épousé
Marie-Anne, fille de Pierre LE COQ d'Aurigny dont 4 filles et un fils :
Amélie de VERMANDOIS
morte jeune
Louise de VERMANDOIS morte jeune
Marie Anne de VERMANDOIS
(1847)
Marguerite Letitia
(1849)
Alfred Auguste S0HIER
DE: VERMANDOIS, né le 29 avril 1853 à Bolbec. Des
registres de l'Etat-Civil de- la Ville de Bolbec, Arr. du Havre, pour l'année
1853 a été extrait ce qui suit :
"Du 30 Avril 1853, acte de naissance d'un enfant qui nous a été présenté et qui a été reconnu du sexe masculin né au domicile de son père, rue Neuve St. Jean le jour d'hier à 5 heure du matin, fils de Hébert SOHIER, pasteur de l'Eglise réformée, âgé de 57 ans, et de Marie Anne Le Coq, âgée de 41 ans, domiciliés à Bolbec, mariés à Cherbourg le 6.X.1844. Lequel enfant a reçu les prénoms de Alfred Auguste sur la réquisition et présentation à nous faite par le-dit sieur SOHIER, père de l'enfant. En présence de ...
-En marge est écrit ; -
.
Par
acte de la haute Cour de Chancellerie d'Angleterre (higt Court of Chancery)
portant la date du 19 mars 1874, lequel acte a été enregistré sur les rôles de
la Cour Royale de Jersey, en conformité à un jugement de la dite Cour Royale
date du 15 avril 1874, Hébert SOHIER mentionné dans l'acte ci-contre a été
autorisé pour lui et ses descendants légitimes, d'ajouter à son nom celui de
VERMANDOIS, se nommant et signant dorénavant SOHIER DE VERMANDOIS. Cette
mention a été faite en conformité de son acte de naissance délivré à Jersey où
il est né et transcrit sur les registres de l'Etat-Civil de la Ville de
Bolbec le 15 février dernier en vertu
des instructions de Monsieur le Procureur de la République du Havre."
Mairie de Bolbec - le 10 septembre 1878,
L'Officier de l'Etat-Civil
Signe au registre :
Fauquet Fichet adjoint.
Les armes des SOHIER DE
VERMANDOIS .de Bolbec sont bien celles de la branche aînée.
De gueules à une étoile
d'argent. - Couronne de Comte surmontée d'une croix. - Supports deux léopards
lionnes. - Devise : "Stella XPI Duce"
I
- Martin S0HIER, frère puîné de Jean IV SOHIER et de Simon notre grand
aïeul, fils de Jean III SOHIER et de Magdeleine du Fay, de Cambrai, avait
épousé Sametine Brassart de Mons et exerça le commerce de la soie.
II dut naître vers ou en 1484 et mourut en 1536. II s'était marié en 1512 et il eut onze enfants dont on ne retrouve pas toutes les lignes. il portait les armes de la maison écartelées d*or à la Croix de gueules qui est de ROUCY-LEURIOT, pour cimier une étoile. Simon SOHIER devait être son cadet.
Ils furent l'un et
l'autre supprimés des généalogies de Le Carpentier afin de faire passer Jean,
fils de Martin pour le fils aîné de Jean III SOHlER. On ne cannait que trois de
ses fils :
II-Jean SOHIER
(I5I9-I560) épousa d'abord Jeanne Cabault dont il eut une fille, puis
Antoinette Malapert dont il eut 7 enfants.
III-
son fils Hugues {1549 – 1642) se réfugia en 1572 d'abord à Anvers pour
cause de religion, puis en Hollande. Il y fit le négoce avec succès, ainsi que
son fils cadet, Nicolas, qui amassa de grands biens. Il avait épousé Anne Saye et avait eu 5 fils.
IV- Nicolas
(I588-I642) épousa en 1621 Suzanne Hellemans. Il recommanda à son fils unique,
Constantin, d'abandonner le commerce et de se servir de sa fortune pour relever
l'antique honneur de la Maison lui remettant d'importantes informations sur sa
généalogie et son illustre extraction. La branche aînée ayant émigré à Jersey
cela lui était simplifié.
V - Constantin SOHIER,
Seigneur de Warnenhussen de Crableudam se conforma aux volontés de son père. A
l'aide de renseignements qu'il lui avait laissés et muni de plusieurs chartes,
actes et documents divers qu'il parvint à se procurer dans le Cambresis et en
Picardie, il fit reconnaît par l'Empereur d'Allemagne les titres généalogiques
de la famille, établissant sa descendance masculine ininterrompue des anciens
Comtes de VERMANDOIS. Par une patente impériale du 5 août 1658, il fut crée à
cette occasion Libre Baron du Saint Empire avec droit de transmission à sa
postérité de l'un ou l'autre sexe. En lui conférant cette dignité nobiliaire,
ce diplôme le qualifie "Généreux et Magnifique Chevalier".
Trois
ans plus tard, en 1661, Constantin SOHIER.de VERMANDOIS, fit imprimer à Leyde
la généalogie historique de sa maison intitulée "La véritable origine de
la très ancienne et très illustre Maison SOHIER". Mais il importe d'observer que dans cet
ouvrage, comme dans l'histoire de Cambray et du Cambresis et dans les
généalogies manuscrites de Paris et de Mons, on a profité de l'émigration de la
ligne aînée à Jersey pour lui substituer dans la descendance directe la branche
cadette à laquelle appartenait Constantin en faisant de Jean SOHIER III qui est
mentionné dans la Charte de 1495, tandis qu'en réalité il n'était que le
petit-fils de celui-ci issu d'un puîné nommé Martin SOHIER qui avait épousé
Samitine Brassart et était marchand de draps à Mons.
Cette
substitution a eu pour but de relever plus aisément la branche cadette de la
dérogeance qu'elle avait encourue par le commerce qui datait chez elle du
commencement du I6ème siècle.
Les
armes de la branche de Hollande étaient : "Ecartelé au 1 et 4 de gueules à
une étoile d'argent qui est de Sohier ; aux 2 et 3 d'or à la croix de gueules
qui est de Cholet Roucy dit Leuriot" - le heaume était surmonté d'une
étoile pour cimier. Plus tard l'Empereur d'Allemagne en réglant les armoiries
de Constantin SOHIER ne se contenta pas de l'autoriser à les timbrer d'une
couronne de marquis avec deux lions pour
supports, mais il voulut de plus qu'elles portent un signe de l'illustre
extraction de la famille et pour cela il lui accorda la faveur d'ajouter sur le tout un écusson d'or
à l'aigle à deux têtes de sable qui est de Charlemagne ou de l'Empire.
Au
reste, Constantin SOHIER qui avait épousé en 1645 Catherine Coymans de
Merestein, fille unique de Herosme, Seigneur de Maresteim et de Marye Raye ne
vécut pas âgé. Il perdit sa femme le I2.I.1653 à Harlen (?)
Ils
avaient eu quatre enfants. En 1656, Constantin SOHIER de Marmenhussen fut fait
chevalier de l'Ordre de St. Michel par Louis XIV.
Constantin
n'avait eu que deux sœurs mortes jeunes. Félicia née à Amsterdam le 8.
XI. 1622, morte le 5.3.1625, et Olympia née à Amsterdam le 16.8.1625, morte le
18 Xbre 1625.
Il
avait cessé de vivre en 1671.
Son fils, Nicolas SOHIER,né à
Bevervijck le 17 mai 1645 mourait sans postérité mâle en janvier 1691. Pour
cette raison, on déposa ses armes avec
lui dans sa tombe.
Son
frère cadet, Jérôme ou Herosme, né le 1er novembre 1649 était mort
jeune, et deux sœurs jumelles Suzanne Isabelle et Marie Catherine nées le 21
février mouraient dans la même année.
Un
autre document nous donne Nicolas fils de Constantin marié à Anna Christina
Pauw van Beunebrouch d'où une fille unique, Afriana Constantina. Il aurait eu
une sœur marié à Router, Seigneur d'Arestey.
L'investiture
de la Seigneurie de Warmenhussen avait été donnée à Adriana Constantina, à la
mort de son père en 1691, étant encore mineure. Elle-même, décédant en 1716,
sans enfant léguant ses biens par testament à Antoinette Suzanne de la Porte.
Tandis
que la descendance de Hugues SOHIER se continuait en Hollande par son fils
cadet Nicolas, le fils aîné nommé Guillaume, allait s'établir en Italie, où il
devenait la tige d'une autre branche, sur le sort de laquelle on n'a aucune
lumière,
Voici
ce qu'en dit Le Carpentier ;" Guillaume SOHIER, aîné de tous, ayant
embrassé les bonnes lettres, y réussit avec tant de bonheur qu'il reçut avec
applaudissements les degrés de Docteur en droit et en médecine. II sa
transporta en Italie où il fut Secrétaire du cardinal EACHTTI et y épousa
Isabelle Georgi, issue d'une très noble famille d'Italie, de laquelle il
procréa une belle lignée. Sa naissance est marquée à Cologne le 18 mai 1587 et sa mort à Rome l'an
1654.
Marino
Georgi ou Giorgi fut Doge de Venise en I3II.
Document mis en
forme et en fichier informatique par Michel LANOË le 16/01/2005
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