Etude faite en 1934, par Georges DEVIOLAINE sur les origines de la Famille SOHIER

 

 

Ce n'est pas un travail complet, établi sur des preuves certaines irréfutables, que j'ai la prétention de présenter, pour reconstituer la généalogie de la Famille SOHIER, ma famille maternelle, oui semble remonter à la plus haute antiquité avec des ancêtres illustres, mais je me suis amusé à fouiller dans les papiers recueillis par mon oncle Adrien SOHIER, de les classer, de les coordonner, d'en extraire les éléments les plus probants et les plus intéressants et ma conviction s'est affirmée que les SOHIER descendent bien des SOHIER, Comtes de VERMANDOIS, c'est-à-dire des rois Carolingiens, de Charlemagne.

 

J'essaierai, au cours de cette étude modeste, sans prétention littéraires et historiques, de convaincre, sinon le grand public, du moins mes enfants et petits-enfants et quelques personnes qui .nous sont apparentées.

 

Prenant pour point de départ la belle devise dont s'enorgueillissaient déjà les SOHIER de VERMANDOIS au XIéme et XIIème siècles - STELLA XPI DUCE," je demanderai à l'Etoile du Christ de me guider.

L'Etoile est un signe héraldique que l'on retrouve assez fréquemment dans les blasons. Les premiers Comtes de VERMAND01S portaient " de Gueules à une Etoile d'argent à 5 branches" puis après le mariage de Pierre SOHIER II qui épousa Marie de CHOLET ou de GOULET, dite LEURIOT, do la famille des Comtes de ROUGY et dont les armoiries étaient " d'or à la croix de gueules" ils écartelèrent l'Ecu "aux 1er et 4ème de gueules à une Etoile d'argent qui est de SOHIER, aux 2^me et 3ème d'or à la croix de gueules qui est de ROUCY.

Et à partir de cette époque (1560),nous retrouvons toujours ces mêmes armoiries qui se sont transmises jusqu'à nos jours.

La famille DEVIOLAINE a aussi des étoiles dans ses armes. "d'azur à la face de gueules (écu tuercé) en tête 3 étoiles d'or, en pointe un croissant d'argent surmonté d'une étoile d'or". Le croissant est le signe certain de notre présence aux croisades.

Les DEVIOLAINE alliés aux SOHIER par le mariage de mon père avec  Louise SOHIER, ma Mère, peuvent donc prendre comme devise " Stella XPI  Duce " et je n'hésite pas à me l'approprier car  je n'en connais pas de plus belle, de plus attachante.

Mon oncle, Adrien SOHIER, mort en mars 1923, s'était passionné pour  les recherches généalogiques. Il m'avait parlé à plusieurs reprises de  ses démarches mais ne n'avait jamais dit qu'il avait été devancé par mon  grand-père Hippolyte SOHIER, et par mon grand-oncle, Léon SOHIER, qui  avaient, eux aussi, opéré des recherches dans les archives départementales et autres et qui lui ont laissé une série de documents du plus grand  intérêt, plus une chevalière dont le chaton est une agate ou une cornaline gravée et dans laquelle je trouve une preuve certaine de la noblesse ancienne de la famille SOHIER.

Marcel Roland de RAVEL, qui épousa ma cousine germaine, Marie SOHIER, voulut bien me confier cette année l'important dossier qu'il détenait de son beau-père ainsi que la bague chevalière, don jamais mon grand-père ne n'avait soufflé mot.

Et cependant il m'aimait beaucoup, m'estimait, me consultait et avait grande confiance en moi. Il me l'a prouvé en maintes occasions. Il avait manifesté le désir de reposer ainsi que ma grand-aère dans le cimetière de Soissons et je pus les accueillir dans le caveau de la  famille DEVIOLAINE.

Marcel Roland de RAVEL m'a écrit que mon grande père avait remis cette chevalière à son fils en lui disant qu'elle était en sa possession depuis trois ou quatre générations. L'anneau en est légèrement brisé. Par sa monture elle paraît fort ancienne, mais il serait difficile de lui attribuer un style.

J'avais pu distinguer facilement à la loupe l'écusson des SOHIER de ROUCY et la couronne de Comte, mais au-dessous de l'écu, il y avait une banderole, je suis arrivé à en déchiffrer les détails avec une petite loupe de joaillier et cette découverte me causa une grande satisfaction.

C'est pour moi la preuve certaine des origines de la famille SOHIER de VERMANDOIS, car quiconque aura connu mon grande père mort à Paris le 9 janvier I9II à l'âge de 95 ans, magnifique vieillard, sans infirmités, ne pourra douter de sa bonne foi, de sa parfaite correction.

C'était un homme probe, de grand caractère, incapable de tricher de mentir.

Il détenait cette bague de ses Pères et n'en tirait pas vanité. Ses recherches généalogiques sont postérieures de beaucoup de l'époque où elle lui fut remise.

La tâche la plus difficile est de mener à bien l'établissement de la filiation exacte et directe, sans lacunes, sans interruptions, d'une façon indiscutable et je n'en réponds pas.

J'avais toujours été frappé par la rédaction d'une note, dont mon grand père était l'auteur et qui avait paru dans l'édition de 1394 du dictionnaire biographique de l'Aisne.

La voici  :

SOHIER (Adrien Hippolyte) né à Vervins le 51 Juillet 1815

            Ancien Préfet,

            Commandeur de la Légion d'Honneur. Officier de l'Instruction Publique.. Apres avoir terminé ses études au Collège Rollin. il accompagna le Maréchal SEBASTIANI à son Ambassade à Naples.

            Inscrit comme Avocat à la Cour d'Appel de Paris, il fut nommé en 1841. Conseiller de Préfecture de l'Allier, successivement Conseiller Secrétaire Général des Ardennes et de l'Oise.

            En 1848. il fut nommé Sous-Préfet de Sedan, puis ensuite Préfet de la creuse et du Loir et Cher.

II était à Guéret, quand fut promulguée la Constitution de 1846

En 1851, Préfet du Loir et Cher, il crut devoir rester dans la légalité. Il se rallia à l'Empire que lorsque le pays eut consacré par ses votes le fait du 2 décembre.

Préfet de l'Indre, de l'Yonne. d'Indre et Loire, du Morbihan, et de la Marne, il avait promis à l'Empereur en lui prêtant serment que s'il n'avait pas été avec lui à la première heure. il y serait à la dernière. Il a tenu sa promesse et il est allé en Angleterre à l'époque de la majorité du Prince Impérial.

La famille SOHIER est originaire de la Thièrache. qui faisait partie de l'ancienne Picardie. D'après des documents d'histoire locale, elle pourrait se rattacher aux SOHIER du HAINAUT et du VERMANDOIS. dont-les fiefs et seigneuries étaient dans la région où sont situées les propriétés actuelles de la famille SOHIER.

 

Le non et les prénoms sont les mêmes, mais les SOHIER de la Thiérache se sont contentés de se livrer à l'Agriculture.

Le Père du Préfet, pendant un long notariat des plus honorables a été maire de Vervins, Conseiller Général de l'Aisne. En 1814, lors de l'invasion, déjà chargé de l'administration de la Ville, il a sauvé des prisonniers français, il a défendu les intérêts des cultivateurs. Ses concitoyens n'ont pas oublié les grands services qu'il a rendus au pays, à cette époque, et depuis ils ont tenu à faire donner son nom à l'une des places de la ville de Vervins. Il est décédé en 1849, Chevalier de la Légion d'Honneur".

Pour l'origine, mon grande père n'affirme pas, parce qu'il n'est pas sûr, mais sa conviction perce entre les lignes.

NOTE DE MON GRAND'PERE (le Préfet de l'Empire).

Saint Antoine, Comme de S't. Pierremont (Aisne) était un couvent de religieuses, appelé la Paix Notre-Dame, en 1244. Puis un hôpital confié aux religieuses de St. Antoine, d'où le nom.

En 1777,il passe des religieuses de St. Antoine aux Chevaliers de Malte.

Il y avait une fontaine curative et miraculeuse, lieu de pèlerinage que j'ai vu dans mes visites à la ferme St. Antoine.

Mon grand'père vint s'établir à Origny, il s'y maria, cultiva ses terres et mourut dans les sentiments d'une grande piété.

Je perdis mon père en 1849 au moment de non installation à Blois, comme Préfet. Ma mère était décédée en 1842.

Le non de SOHIER est le même que celui de SEICHER ou SEGER, SIGER, SIGERIUS. SOHIERUS et signifie VICTORIEUX.

 

 

TABLE GENEALOGIQUE

 

I

FEREOL I. Préfet des Gaules sous l'Empereur Honorus (450 environ) épousa Papianille, fille du Consul Afranus Siagrius.

II

TONANGE FERREOL II. Sénateur et Gouverneur Général des Gaules.

III

FERREOL III, issu d'Auvergne, tenait sa cour à Narbonne, sous le règne-de CLOVIS-le-Grand dont il épouse la fille^

IV

AUSBERT surnommé le Sénateur, épousa Blitilde, fille de Clotaire I, Roy de France"

V

ARNOALD  ou Arnaud, Duc en Austrasie et Comte Palatin. Sa femme était fille du Duc de Suéve. Leur fils

VI

ARNOUL ou Arnulphe (Saint)           ,,

Duc de Braban, Maire du Palais de France et d*Austrasie,

Prince des Français, puis Evêque de Metz. Epousa Dodé de la Maison de Suève. Mourut l'an 640.

VII

Son fils AUSEGISE, ou Auchise, Duc en Austrasie de Brant, etc.. Comte Palatin. Il épousa Buegge ou Begga, fille de Pépin le Vieil dit de Lauden. Duc et Maire du Palais en Austrasie sous les Rois Dagobert 1 et Sigebert II, fut assassiné par son filleul Goduin, et fut inhumé dans le Monastère d'Audenne sur Meuse près de Namur l'an 679.

VIII

Son fils unique PEPIN, surnommé Héristal, fut Maire des deux Palais de France et d'Austrasie, sous Clovis III, Childebert et Dagobert III pendant 27 ans. Vainqueur des Bavarois et de Thierry à la bataille de Testry. Il épousa Plectude, fille de Grimoald, Duc de Bavière. Il mourut l'an 714.

IX

Son fils CHARLES, dit Martel, Maire du Palais de France, Duc et Prince des Français, obtint la puissance Royale sans le nom, fit trembler toute l'Allemagne et les Etats Voisins, sous l'éclat et le bruit de ses armes et dompta tous les ennemis du nom chrestien. Mourut l'an 741. Son fils

X

PEPIN, dit le Bref, déclaré Roy par les Etats de France, vint à bout de tous ses ennemis. Epousa Bertrade, fille de Charibert, Comte de Laon. Il mourut l'an 768. Un de ses frères. Hierosime, Abbé de St. Quentin, portait déjà le titre de Comte de Vermandois.

XI

CHARLEMAGNE, ou Charles le Grand, Empereur des Romains et Roy de France d'Allemagne et d'Italie et d'une partie de l'Espagne. Il était né en 742 et mourut en 814. Il remplit l'Europe de sa puissance et l'Univers de sa gloire de son nom. On lui donne quatre femmes et plusieurs concubines. Ses enfants légitimes viennent de Hildegarde, fille de Hildebrand. Duc de Suève et de Rutgrave et de Bavière. Ils eurent pour fils :

CHARLES, Roy d'Allemagne ou de la France orientale et de Bourgogne, mort en 811.

LOUIS, surnommé le Pieux ou le Débonnaire. Roy de France et d'Allemagne et Empereur des romains. Lothaire. mort au berceau,'

PEPIN, Roy d'Italie.

XII

PEPIN (776 - 810) eut cinq filles et un fils. Bernard.

XIII

BERNARD succéda au Royaume d'Italie selon la volonté de son aïeul Charlemagne en 813. Il se révolta contre son oncle et eut les yeux crevés. Il mourut en 818 et fut inhumé dans l'Eglise de St. Ambroise, à Milan.

XIV

Son fils, PEPIN. privé du Royaume d'Italie, par la rébellion de son Père, obtint enfin de l'Empereur, Louis, en 340. le comté de VERMAINDOIS. Il fut la tige des Princes qui ont été élevés à telle puissance et autorité qu'ils firent presque toujours la guerre aux Rois de France, leurs Souverains. ne pouvant oublier la vengeance contre les descendants de Cet Empereur qui avait si férocement fait crever les yeux à Bernard, Roi d'Italie. Il eut 3 fils, mais le nom de sa femme n'a pas été conservé

XV

HERBERT I, Comte de VERMANDOIS. dit aussi Comte de Péronne et Abbé de St. Quentin, fut tué par les gens de Baudouin le Chauve, Comte de Flandres, en haine de ce qu'il avait tué son frère Raoul, Comte de Cambrai en l'an 905. Devait avoir épousé la fille de Robert, Duc de France

XVI

 Son fils, HERBERT lI 3ème Comte de VERMANDOIS et de Troyes fut presque en continuelles guerres contre les Roys de France; à la fin. il se réconcilia avec eux par l'entremise de l'Empereur Othon I. mourut l'an 973 et fut enterré à St. Quentin. Il épousa Hildebrante. fille de Robert le Port. Duc de France, Comte de Paris et d'Anjou, couronné Roi. L'histoire de Normandie appelle cet Herbert Satrape des Princes. C'est à-dire le Premier. Il ne possédait pas. seulement le Vermandois mais la Champagne, la meilleure partie de l'Ile-de-France, le Bolonais, le Ponthier. l'Artois, le Cambrésis, etc...

On lui connaît 8 fils et 2 filles, tous titrés glorieusement et tiges des plus nobles familles.

1. EUDE.Empereur de Ham et de Château-Thierry.

2. ROBERT Comte de Troyes, Comte d. Chalons, de...

3. NORBERT Comte de Meaux.

4. HJOUE Archevêque de Reims à l'âge de 5 ans.

5. LIN'LULPHE Evêque de Noyon (982

6. RENAUD  Comte de Reims, de Roucy, etc... II épousa Albrade, fille du Roy Louis dit d'Outremer.

7. ALIX, femme d'Arnoul, Comte de Flandres.

8. LETGARDE femme de Thibaud. Comte de Champagne, de Blois, Chartres, Tours, etc...

XVII

ALBERT, 4ème Comte de VERMANDOIS, épousa Gerberge, fille de Gilbert, Duc de Lorraine, et de Gerberge de Saxe (988). Son mari étant mort, elle épousa Louis d'Outremer, Roy de France, qui suivant certains historiens, avait en haine les princes de VERMANDOIS.

XVIII

Son fils HERBERT III. 5ème Comte de VERMANDOIS, épousa Ermengarde de la Maison de Bourgogne. ll-dota richement les Monastères de Humblières, Vermand, St. Quentin, etc...

Il eut 2 fils. Albert II, Comte de VERMANDOIS qui fonda l'abbaye de Bisllly et épousa Gertrude. sans postérité.

XIX

OTHON ou Eudes, 60 Comte" de VERMANDOIS après son frère Vicomte ou Avoue de Beauvais et de Mouchy, épousa Emme PAVIE, ou bien, suivant d'autres historiens Emme PAVIE, fille de Guillaume, Duc d'Aquitaine, surnommé dans le testament de SOHIER, dit le -Roux, de VERMANDOIS, .fait l'an 1080

XX

HERBERT IV,. Comte de VERMANDOIS. épousa Alix ou Adeluye de Crespy ou de Valois, fille et héritière de Raoul. Comte de Crespy. de Valois, de Mante. Bars/Aube.

Son fils Pierre de VERMANDOIS surnommé SOHIER. ou SIEGER, qui signifie le Victorieux, parrain de son petit-neveu, fils de Eudes

XXI

EUDES  (ou Odon) surnommé l'Insensé, dernier des anciens comtes de VERMANDOIS, car il fut privé injustement de ses Comté. de VERMANDOIS, de Valois, de Crespy, etc...et de ses principaux Etats par la haine que lui portaient les Roys Henry et Philippe. Ils étaient jaloux de la puissance et de l'opulence de cette famille qui ôtait beaucoup de lustres à leurs couronnes,

Sa femme Avide, veuve d'Acbert, Seigneur de Sarcinville et de Quéant le rendit père d'Eudes dit Farin qui fut fait Seigneur de St. Simon et de Ham", tige de la maison de St. SIMON de Picardie.

Le 2d Ellebaud ou Ellebold, dit le Rouge,. fonda les chanoines de Ste Croix de Cambray et leur assigna pour demeure son palais l'an 1071

Le 3" Ode de VERMANDOIS épousa Isaac Liétard, grand bailli de Cambrai (1071) dit Brochet.

Le 4ème SOHIER :

EUDES dépouillé au profit de sa sœur Alix qui devint Comtesse de VERMANDOIS de GRESPY.de VALOIS, etc... de la part de la volonté d'Henry 1er et de Philippe 1er son fils.

Celui-ci fit épouser son frère puîné Hugues de FRANCE, dit le Grand, sans lui assigner d'autre partage que celui que sa femme lui apportait en mariage.

Hugues de France prit le non et les armes de VERMANDOIS dépouillant par ce moyen les enfants d'Eudes de toutes succession.

Hugues de France était né en 1057 et fut un des principaux chefs de la première croisade se couvrant de gloire à la bataille de Dorykée (1097) et aux siégea de Nicée et d'Antioche. blessé à la bataille d'Heraclée, il mourut peu après en 1102.

Les armes de VERMANDOIS étaient "d'or eschiqué d'azur". Défense fut faite aux descendants d'Eudes de se les attribuer à l'avenir. II fut laissé à Eudes quelques seigneuries et terres féodales pour sa subsistance et celle de ses enfants qui n'ayant plus assez de biens, de forces et de moyens pour se soulever contre les têtes couronnées, furent obligés de faire des alliances avec des maison de moindre marque et extraction.

 

XXII

 

SOHIER dit le Roux, probablement à cause de la couleur de ses cheveux, était Châtelain d'Espely, Seigneur de Liramont et de Heries.

Son nom de SOHIER, qu'il transmit à sa postérité et qui se perpétua jusqu'à nos jours paraît d'une façon certaine lui être venu de son grand-oncle et parrain, Pierre de VERMANDOIS dont c'était le surnom.

SOHIER est le même nom que SEICHER ou SEGER, mais plus communément, Siger, Sigérius, Sohierus ou Seharus qui signifie Victorien.

SOHIER dit le Roux est qualifié de puissant Baron, tant à cause de la noblesse et antiquité de son sang que de sa valeur, de sa fidélité, de l'honneur de ses dignités, de ses Seigneuries, de son ordre de Chevalerie de l'Estoile et d'autres prérogatives de gloire dont il est orné.

L'ordre de l'Estoile, un des premiers ordres de Chevalerie, avait été institué par Henry Ier en l'anI022. Il le reçut des mains de Philippe 1er, en 1070. II consistait en une chaîne d'or à laquelle une petite Etoile pendait.

C'est alors qu'il prit pour armes "de gueules à une étoile d'argent à cinq branches" avec pour devise "Stella duce" ou "Stella XP? Duce"». Ainsi le constate la charte do l'an 1080 qui renferme son testament. On y lit : "Ego Sohierus qui nominor Rufus de Vermandia" item de pronominato H  (Hugoni) aliun meum magnum torquen aureum, cum genunis. Parmatua Stella decoratum mihi a Philippo rege notro Augustissimo Solempuiter collo appeusum, in cujus facti memoriam idem rex volu?ut ergo et heredes mei pro scuto gentilitio unica in posterum dumtaxat  Stella publie interemur".

A cette charte pendait effectivement un grand Scel représentant un Chevalier armé de toutes pièces, tenant d'une main une épée de l'autre un écusson chargé d'une étoile à 5 branches signe héréditaire de la famille.

Il avait épousé Aldevie ou Adèle de MALVOISIN ou MAUVOISIN fille d'un riche Chevalier de Picardie qui tenait à grande gloire de marier sa fille avec SOHIIER neveu de tant d'Empereurs et de Rois.

Après le dépouillement de leur père, SOKIER et son frère Ellebol ou Ellebaud se retirèrent dans le Cambrésis, qui jusqu'à l'époque de sa réunion à la France en I678 fut gouvernée par l'Evêque de Cambrai, sous la suzeraineté de l'Empereur d'Allemagne.

L'Evêque actuel s'appelait Manassis SOHIER, était qualifié de Puissant Baron, c'est-à-dire un des douze premiers Seigneurs, Princiers ou Pairs de France du Comte de Cambrésis et comme tenant en Baronnie ou Pairie du Comte la Seigneurie de Marcoing.

Lorsque SOHIER, dit le Roux, fait un dénombrement de ses terres les partageant à ses enfants, il est probable que la plupart venait de sa femme, Adèle de MALVOISIN.

La famille SOHIER a possédé les Seigneuries de le Herie; de Belrelges, d'IIry, de Serain, de Marlincourt,.de Cagnicourt, de Saudemon, de Haynecourt, de Coques en partie, la Chastellerie d'Espehy, les terres de Liramont, d'Alouan, de Marcoing, de Bertaucourt, de Huches, d'Euvillers, de Tresseches, de Taviaumez, de Bertries, de Rogmer, de Vriastre et de Casteler an partie, de Troncquoy, de St Vaast, de Mamigny, de Magrie etc… et autres situées en Cambraisie, Vermandie, Artois, Hainaut et aux environs.

C'est vers le 15ème siècle que la famille SOHIER tomba en décadence. Sohier dit le Roux mourut vers l'an 1097.

Parmi les descendants de SOHIER dit le Roux, trois d'entre eux, Hugues, Watier et Renaud SOHIER exercèrent du XIème au XIIème siècle la fonction d'Avoués de l'Abbaye de St. André du Cateau Cambresis.

Ils sont mentionnés au nombre des bienfaiteurs des principales églises et abbayes du Cambresis en particulier de celle de St Aubert (où plusieurs furent enterrés) de Ste Croix, de St André, de Vaucelles ou Vaucellette, de Cartimpré, etc...    "

S0HIER le ROUX et Adèle de MALVOISIN eurent trois fils.

1. Almaric dit le Roux

2.-Hugues, SOHIER 1er

3 Thiebold

Almaric eut en partage la Chastellerie d'Espehy, de Liramont, d'Alouane de Marchonville, Bertincourt et la terre de Choques en partie. Il épousa Ade d'Oisy, fille du Chastelain du Vicomte de Cambrai. Il eut un fils, Baudouin, mort sans postérité. Il est connu sous la nom d'Almric de Marcoin ou Marcoing.

Thiebold fut doyen de Cambray.

 

XXIII

 

HUGUES I -  SOHIER fut apanagé des Seigneureries de le Héries dont sa postérité prit parfois le nom, de Berelges, de Serain, de Harlincourt.

II épousa Adeluire ou Adelvie de Rorote, fille de Wasce. Chevalier de grand mérite.- Il eut 6 fils et une fille, Eve, mariée à Renaud, sire de Haucourt.

 

XXIV

 

"Watier SOHIER, son fils, préféra la renommée au repos et l'honneur qui s'acquiert avec la vertu à l'honneur d'être issu d'une des plus grandes maisons de France. Il exposa plusieurs années ses biens et sa vie pour la défense de la Foy Chrétienne et s'y comporta avec tant de cœur et de valeur qu'il mérita de Godefroy de Bouilion une reconnaissance toute particulière".

Il rapporta de Jérusalem une croix d'or en récompense de ses services.

Les descendants en firent l'apanage exclusif du fils aîné.

Il avait épousé Ade de Cambray, fille de Marde de Cambray, alliance des plus illustres qu'il pouvait faire puisque la famille de Cambray sortait d'un puisné des anciens Comtes de Cambresis et de Hainaut.

Il mourut en l'an 1135

II avait eu plusieurs enfants.

Son fils aîné, Reginald ou Reinold ou Roynaud SOHIER releva le fief de le Heries. Il fut exécuteur testamentaire do Renaud. Sire de Haucourt son beau-frère avec Sohier de Béthune, Sire de Carency, son cousin.

Xatier SOHIER avait fait une dotation à l'Abbaye de St. André dont, il était avoué.

Un de ses frères, Théobald avait épousé Ide d'Aubisny. Fille de .Hugues HAVET, Sire d'Aubigny.

 

XXV

 

RENAUD SOHIER, Chevalier. Sire de le Héries, Serain, etc.., épousa Ade de la fosse vers l'an 1153. Il encourut la colère de Nicolas, Evêque de .Cambrai et se vit privé do l'Avouerie de St. André. Cette charge fut réclamée deux cents ans plus tard, en 1328. par Mathieu SOHIER comme un droit héréditaire dans la famille.

Renaud S0HIER avait un frère. Pierre SOHIER qui contracta une première alliance avec la famille des Comte de ROUCY, en épousant N. Colet.

 

XXVI

 

HUGUES SOHIER 2d du nom, Chevalier, Seigneur de le Heries, Serain, Prayale, etc.. Il épousa N. fille de Renaud ROSEL, grand prévot de Cambrai, allié de la grande famille de Mancicourt. En 1115 il prit part à la fondation de l'ordre de St Jean de Jérusalem. Il alla en terre sainte à un âge avancé et mourut en l'an I203 après la prise de Zara.

 

XXVII

 

HELLIN SOHIER son fils, Chevalier, Sire de le Hériès, d'Euvillers, etc.. se croisa pour la conquête de la terre Sainte à l'exemple de son père et de ses. autres ancêtres. Il y fut accompagné par son frère Mathieu qui y mourut. Avant de partir il avait laissé une partie de ses biens aux religieux de Wallincourt afin d'obtenir de ces religieux leurs prières pour son père et pour ceux de sa famille qui ont pris la Croix et répandu leur sang pour sa défense.

Il avait épousé Gillette ou Gilberte Creton d'Estournel, dame d'Euvillers, fille de Rambaud, Chevalier, lequel avait été un des compagnons de Godefroy de Bouillon. Il mourut l'an 1235.

 

XXVIII

 

Son fils, PIERRE I SOHIER, Seigneur de le Héries, Gouverneur d'une partie de l'Artois, épousa en 1ère noces Aneline de Beaumont qui lui donna un fils mort sans postérité, et en 2de noces, MARGUERITE D'IINCÏ ou d'IMCHY.fîllg de Raoul, Gouverneur d'une partie de l'Artois.

Ils eurent 5 fils :

1.       Beaudoin, fils de Aneline de Beaumont avait épousé Jacqueline Asniers, issue de l'illustre Maison de St Aubert.

2.       Haunotin Sohier qui suit.

3.       Godefroy, chevalier

4.       Radulphe Chanoine régulier à Cartimpré.

5.       Guyon escuyer qui épousa N. Polle. Guyon fut. excommunié on 1279 par l'Evêque de Cambrai.

6.       N.

 

XXIX

 

HAUNOTIN SOHIER, Seigneur de le Héries, de Bertries, de Troncquoy, était en 1272 Capitaine, Gouverneur du Château on Cambresis. Il épousa N, fille puisnée de Robert d'Eune, pair de Cambresis. Certains auteurs l'appellent Jean ou Jehan. Il avait les mêmes armes que les ancêtres avec la devise modifiée; "Stelle duce quis cœurs".

 

XXX

 

Son fils Gillebert SOHIER, Chevalier, Sire de la Heriés, Bertries, etc.. qualifié garde et Maistre et Gouverneur du Comté d'Artois avec Simon de Mauregard (1292). "Doué d'une Ame prudente, généreuse, et martiale, il parvint à une grande puissance et se vit comblé d(honneurs et de dignités. II est qualifié de Monseigneur par le Sire de Wallincourt dans une charte de 1273.

Le Comte de Flandre, Marquis de Namur l'envoya en Ambassade vers l'Empereur Henry dit d'autres princes. Il y fit preuve de fidélité et de courage autant que d'habilité. Le Comte Guy et sa femme Isabeau reconnaissants en rappelant les services qu'il rendit alors l'ancienne et illustre origine de la famille et lui donnent des témoignages de leur haute considération et de leur satisfaction. Ils l'y qualifient dans une chartre de 1274 de : "Notre asnet preux et fidel Chevalier...venu de le sang et char jadis des hauts et puissants Cuens (comtes) de Vernandois nos cousins". Ils lui confirent le privilège aussi rare que recherché à cette époque d'exercer le droit de chasse sur toutes les terres de leur dépendances.

Il avait épousé N de Saint Vaast (Louvet).Il mourut l'an 1299.

Ils avaient eu trois fils et une fille.

1.       Mathieu SOHIER  qui suit

2.       Gilles  SOHIER, Bailly de Crevecoeur, épouse Péronne de Foresl.

3.       Watier  SOHIER épouse N d'Escaillon, sœur de Gérard, Sire de Juvy.

4.       Mathilde SOHIER, épouse Guy de Haucourt.

 

XXXI

 

Mathieu SOHIER, Chevalier, Sire de la Heriès, Bertries, etc.. Gouverneur de Beaurevoir, D'OISY, puis de Crévecoeur.

Il devint Maître d'Hotel de Jean, fils ami du roy Philippe de Valois. Valerand de Luxembourg le nomma Ambassadeur vers l'empereur Henry.

II épousa Michelle des Aolains.

C'est, en 1324 et 1327 qu'il fut chargé du Gouvernement des villes de Beaureon et d'Oisy. Vers cette époque, il réclama, à titre de droit héréditaire l'avouerie de l'Abbaye de St. André qu'avaient possédé ses -ancêtres deux cents ans avant lui. Mais il finit par se désister de ses prétentions, moyennant une indemnité qui lui fut payée par l'Abbaye et le 5 novembre 1328, il fit renonciation de tous ses droits, pour lui et ses successeurs, en présence des arbitres de l'Abbaye de St. André et devant ceux qu'il avait lui même choisis. Dans l'acte qui fut passé à cette occasion, on voit figurer, au nombre des premiers, le Doyen de Cambrai, Guillaume de Crequy avec les Chanoines de cette ville, et parmi les seconds, les Seigneurs d'Eure et Pierre d'Abain désignés tous deux comme parents de Mathieu SOHIER. On l'y qualifie lui-même  : "Nobilis généreux que vir Mattheus SOHIER, dominus de Heries" et ses ancêtres sont désignés;"Illustres et potentes ducti Mathei majores".

Il fit son testament avant de mourir et n'oublia personne. Il donna de ses biens aux églises et aux hôpitaux, même à ceux qu'il avait tenus sur les fonds baptismaux qu'il appelle Filleuls.

"C'est en 1340 qu'il fut nommé Capitaine et Gouverneur de la Ville de Crévecoeur et Jean le Bon, fils du Roi Philippe de Valois, le choisit pour son maître d'hôtel, charge alors des plus importantes. Lorsque cette même année une contestation se fut élevée entre les habitants de Crèvecoeur et leur Gouverneur au sujet des tailles et autres impôts, Jean de France se rangea du parti de Mathieu SOHIER et lui rendit le meilleur  témoignage comme le montre un document de 1347 où il appelle Mathieu SOHIER "Notre ami et féal Matheus Sohier, Maître de notre hotel, Capitaine et Gouverneur" et où il parle des bons services que ses nobles ancêtres et lui ont faits à ses augustes aïeux et à son Seigneur et Père et à lui en guerres et conseils Mathieu SOHIER meurt en I355*

 

XXXII

 

Son fils, Pierre SOHIER, 2d du nom, Ecuyer, Seigneur de la Hériés était en 1378 Bailly d'Onaing et de Quarouble pour le grand Chapitre de Cambrai. Avec Lui la maison SOHIER commence à décroître.

Il épousa Marie Leuriote, fille de Pierre Cholet ou Coulet, dit Leuriot, Chevalier (fils de messire Gillard dit le Hideux, Sire de Marcoing, Villers-plouy, et Pair de Cambresis et nièce de Robert Coulet dit de ROUCY Gouverneur et Lieutenant du Paîs et Baillage de Bapeaune (1351).

Ils eurent deux fils Pierre III SOHIER qui suit et Nicolas.

Pierre II épousa en deuxième noces Mathilde de Villers du Tertre (issue de la Maison de Wavrin) d'où vint une grande et belle postérité dont était Jean S0HIER, fils de Robert, grand Prévost de Cambray en 1440 et 1449. Henry Ecuyer, marié à Isabeau d'Orignies et Wilhiam, Prieur en 1460 de N.D. do Cartimpré.

La famille de Roncy était aussi de grands ancienneté et les Archives de Cambrai sont pleines des munificences et actions des Seigneurs de cette Maison.

 

XXXIII

 

Pierre III SOHIER, fils aîné de Pierre SOHIER et de Marie LEURIOTE, Chevalier Sire de la Heries. Bailly de la ville d'Arleux par titre de l'an 1392, avait été précédemment Bailly du Sire de Mauny comme son Père par titre de l'an 1370.

Il est qualifié très preux et très noble (1397) mais au lieu de se pousser dans les armes et de s'enquérir de l'emploi, de la réputation et du crédit auprès des Princes, il se perfectionna dans les belles lettres et se contenta de passer ses jours dans les bailliages.

Il était surnommé ROBIN et mourut fort âgé en 1410 à Mons. Il avait un frère, Nicolas SOHIER, qui épousa Michelle le Fuzelier dont la famille a donné de grands Baillys aux Cambresis et de grands Prévôts à Cambray et y a fait de très hautes alliances.

Pierre II SOHIER dit ROBIN eut deux femmes. Jeanne de HAVERON qui eut 3 fils et en deuxième noces Françoise du Sartray dont il n'eut point d'enfant.

Pierre II SOHIER commença à écarteler ses armes de celles des Goulot de Roucy, d'où sortait sa mère, II portait donc ;

"Ecartelé aux 1er et 4ème de Gueules à une Etoile d'argent à cinq branches qui est de SOHIER, au 2^ et 3, d'or à la croix de Gueules qui est de Cholet ou de Coulet, de Roucy dit Leuriot.

Couronne de Comte

 Devise :  "Stella XPI Duce"

NB : Absolument  conforme à la bague de ma famille !

Ses trois fils :

1.       Pierre IV SOHIER qui suit.

2.       Jacques SOHIER, Chanoine de Soignies, Protonotaire Apostolique.

3.       Gillebert SOHIER qui épousa la sœur du Seigneur de Neuville les  Soignes.

Pierre III SOHIER, quitta le Cambresis pour s'établir à Mons où sa descendance continua de séjourner après lui. Il avait été obligé de vendre une grande partie du fief de le Heries, Seigneurie patrimoniale de la famille.

 

XXXIV

 

Pierre IV SOHIER dit Robinet, Ecuyer, était en 1436 Bailly d'Or et de Castillon pour Jean de Gaure, Comte de Cambresis et Evêque de Cambrai. Il vendit plusieurs Seigneuries et continua d'appauvrir sa famille. Il épousa Marie de Layre ou Laire et eut deux fils.

L'aîné Christophe SOHIER,Seigneur de Mamigny et de Magrie, Conseiller au Souverain conseil de Mons en Hainaut, épousa Jeanne de Bonsq, fille de Pierre, Seigneur de St. Vaast et de le Val et de Collette de Sart. De ce mariage n'est sorti Anthoine qui ne laissa pas d'enfants de Magdeleine de Beaussart.

Jeanne SOHIER, Dame de Mamigny et de Magrie après son frère épousa Nicolas de la Boureillerie, Baron de Headigneul, Gouverneur de Péronne d'où vinrent deux filles, etc...

 

XXXV

 

Jean II SOHIER,. frère puîné, écuyer, demeurant à Mons, épousa Jehanne du Moulin, fut obligé comme son frère de vendre la plupart de ses seigneuries notamment en 1477. Il prépara la ruine de sa maison consommée par son fils. La ligne aînée de la famille étant éteinte, il reprit les armes pleines dont il quitta les brisures.

Ils eurent 3 enfants, un fils et deux filles, dont l'une, Suzanne, mourut jeune et l'autre, Florence, était abbesse à Valenciennes.( des Dames de Beaumont).

 

XXXVI

 

Jean III SOHIER, écuyer, Seigneur de la Bussière, Troncquoy, etc... Il épousa Magdeleine de Fay descendue d'une ancienne famille de ce nom en Cambresis. On le signale à Mons en 1495. L'archiduc Philippe d'Autriche qui l'estimait beaucoup le nomma son conseiller. Il ajouta aux armes pleines de la maison un cimier consistant en une croix entre deux bois de cerf. Avec le consentement de son fils aîné Jean IV,il vendit par acte .de 1495 les biens qui lui venaient de sa Mère Jehanne du Moulin et le fief patrimonial dans le Cambresis. Il acheva ainsi la ruine de sa maison (22 août 1495). II fut grand amateur de belles lettres. La terre et Seigueurerie de Le Hëriès, fief noble et lige passèrent avec le titre dans la maison Elincourt.

Jean II SOHIER et Magdeleine de Fay eurent plusieurs enfants mais on n'en retient que trois. D'Hozier n'en mentionne que deux, Jean et Martin. Et Le Carpentier tant dans son histoire de Cambray et du Cambresis que dans son ouvrage "La véritable origine de la Maison SOHIER" écrit à la gloire de Constantin SOHIER, confond Jean IV SOHIER,  fils de Jean III avec Jean SOHIER MALAPERT, fils de Martin cadet. Mais Jean IV et Martin avaient d'autres frères et soeurs et on trouva entre autres SIMON «censeur de la Seigneurie de Vaucelles ou Vaucellette, qui lui venait de son père. Il était bourgeois de Valenciennes» tandis que son frère Martin était en 1510- I5II receveur des terres de l'Abbaye de Crepin près de Valenciennes.

 JEAN SQHIER 4ème du nom, se trouvant naturellement dans l'impossibilité de conserver le rang de ses ancêtres et ne pouvant sans doute résoudre à déroger dans son propre pays, en y exerçant le commerce à l'exemple de son frère puîné Martin SOHIER, se retira avec ses enfants; à Jersey où il apporta avec lui les armes pleines de la maison surmontées du cimier 'que son père avait adopté, telles qu'on les voit sur le scel da la Charte de 1495 où elles ont de plus deux léopards lionnés pour supports.

Nous reviendrons plus tard à sa descendance, mais nous pouvons déjà, noter qu'un fils de Martin SOHIER et de Sanutine Brassart émigra à son tour à Jersey.

Si la branche de Jean IV avait émigré à Jersey, vers 1500, une partie de celle de Martin vint en Hollande vers 1572.

Seule la branche de SIMON est restée dans la contrée. Ses descendants furent baillis et censeurs de la Seigneurie de Vaucelles, jusque vers le milieu du 17ème siècle, époque de la guerre d'Espagne contre la France, où les troupes ravagèrent le pays. Ruinés par ces pillages, les SOHIEA quittèrent la contrée et Nicolas SOHIER, né à Condé s/L'Escaut le 17 mars 1638 fils de Jacques et de Claire de Bury (en 1606) se retira à la ferme do la Paix St. Antoine à St. Pierremont Aisne où il mourut, le 20 septembre 1728. Il était l'arrière grand-père du Grand-père d'Hippolyte SOHIER.

La terre de Vauceiles ou Vaucellette, située dans la partie septentrionale du Village de Quarouble appartenait au 13ème siècle à l'Abbaye de Vaucelles près de Cambrai. Le Pape Innocent III en confirma la possession à ce monastère le 15 juin 1220. Elle devint la propriété de l'Archevêché en 1575.

Mon oncle Adrien SOHIER, dans ses nombreuses recherches généalogiques eut un moment de désappointement par ce qu'il trouva à la bibliothèque de Valenciennes que Simon SOHIER, censeur à Vaucelles, né vers 1460 à Sebourg avait comme armes :

"d'argent à la hure de sanglier de sable accompagnée de 3 étoiles de même posées deux en chef une en pointe" armes tout à fait différentes des armes des SOHIER de VERMANDOIS. Je n'y vois pas un argument certain rompant la filière. Ces armes ne sont peut-être pas exactes. Et  surtout elles sont en contradiction absolue avec la bague chevalière que mon grand père, Hippolyte SOHIER, avait reçue de ses arrières grands parents.

Jean (I7I5) ou^Jean 1688 ou Nicolas (1638)

Armes des SOHIER-LAURIOT DE ROUGY avec l'inscription de la devise de Jean III SOHIER absolument semblable "STELLA XPI DUCE", que nous trouvons dans les preuves de la Généalogie SOHIER de le Carpentier} je n'hésite donc pas à porter.

 

XXXVII

 

SIMON SOHIER, écuyer, 3ème fils de Jean III SOHIER et de Madeleine de Fay, surnommée MONA, né à Sebourg en 1465, .épousa en première noces Marguerite de la Houssière dont il eut :

1.       Mathieu SOHIER qui épousa Jeanne Caignoncle, fille de Nicolas Caignoncle et de Jacqueline le Mesureur (6 nov.1524).

Armoiries : De gueules à 3 annelets d'argent, écartelé d'azur à trois quinte feuilles d'or.

2.       Simon SOHIER qui épousa Jeanne le Comte, Veuve d'Aunery de la Flacgnière, fille d'Aunery le Comte, Seigneur de Fronlay et de N. d'Ermetine.

Armoiries : d'azur au chevron d'argent all: de trois quinte feuilles de même.

3.       Pierre SOHIER qui épousa en 1547 Barbe le Simon.

Armoiries : de gueules à deux faces ondées d'or, chargées de six monts sinople,

4.       Antoine SOHIER  qui  épousa Marie de Sars, fille des Joan  de  Sacs et de Jeanne Cambier de Lille.

Armoiries d'or à la bande de gueules, chargée de trois lions d'argent.

5.       Jeanne SOHIER qui épousa Roland de Villers.

6.       Nicolas I SOHIER qui suit.

 

XXXVIII

 

NICOLAS I SOHIER, bailli de Vauxcelles né en 1490, épousa Vaudru ou Wauldrut Huberland, et eut pour enfants

1.       Jean SOHIER, son fils aîné lequel s'est marié et sa- descendance demeure à Maubeuge.

2.       Jacques SOHIER  a pour enfants : Léon, Massart de Condé, Marguerite, Marie et Anne. Marguerite épouse Gaillard dont une fille Anne habite Condé. Léon a pour enfants Léon, Chanoine de Condé et André sous-diacre.

3.       SIMON SOHIER a pour enfants Pierre, Antoine et Wauldru. Pierre a Simon lieutenant du Quesnoy et Catherine, épouse Le Fébvre de Fresne les Condré. Antoine a Antoine qui épouse N.Rolland du Fort, orfèvre à Valenciennes.

4.       Jaqueline épouse Philippe du Sart de Mons dont le fils est hotellier à la maison du Vert chemin de Mons à Viny.

5.       Thierry a pour fils N.Sohier qui épouse Veuve Dare de Condé, père de Jean demeurant à Dasecque.

6.       Philippe SOHIER épouse Jeanne Despargne. Bailli et admonateur de la Cense de Vaucelle, mourut le 28.12.1572. Sa femme était morte le 16.9.16?? Ils firent des fondations dans leur paroisse. Son testament est daté du 2.9.1608. il est père de : Ferry, Jean, Mathieu, Catherine et Anne.

Ferry a pour enfant : Jean, Léon, André et Marguerite

De Jean sont nés : Claudine, Jean, Marien, Jeanne, Antoinette et Jacqueline demeurant à WY.

7.       Nicolas II SOHIER né en 1550

8.       .Antoine  mort jeune.

 

XXXIX

 

NlCOLAS II SOHIER, Né en I530, Echevin de Condé en 1576, Acte du 29 janvier 1578. A la date du 25 mars 1562 acte de location de terres entre Nicolas SOHIER et la Ville de Condé et Nicolas Douzon, laboureur. Il a eu pour enfants :

1.       Hugues qui suit.

2.       Jean ou Léon

3.       Arthur.

 

XXXX

 

HUGUES SOHIER, né en I560, Echevin de Comté (27 août 1598 - acte de vente de terres achetées par Jean et Hugues SOHIER de Condé (parchemin trouvé à Onaurg - Nord).

Il a eu pour enfants :'

1.       Pierre le 8 janvier 1592

2.       Arthur le 2 août 1598

3.       Ferry le 6 Xbre 1600

4.       Simon le 22 mars 1603

5.       Jacques le 22 mars I606

Trouvé sur une pierre tombale, dans le cimetière de Quarouble (Nord) :"Ci-gît Honorable Ferry SOHIER en son temps Bailly et Administrateur de la cense de Vaucellette et qui trépassa le ??-??-1627. Auprès de lui gît Demoiselle Marguerite Lucas, sa femme qui trépassa le 22 sep-1625".

 

XLI

 

JACQUES SOHIER, fils de Hugues SOHIER,né à Condé s/Escaut le 22.3.1606. il eut pour parrain Monsieur le Chanoine Sceppre et pour marraine Jeanne Dénis, fille de Pierre Denis. Il a épousé Claire de Bury.

 

XLII

 

 NICOLAS III SOHIER.fils de Jacques SOHIER et de Claire de Bury fut baptisé à Condé s/Escaut (Nord) le 17.3.1638. il avait pour parrain Nicolas SOHIER et pou marraine, Marguerite de Brucq. Il épouse Marion Camus de Saint Loup (Ardenne) vers 1680. il est allé en 1715 demeurer à Lécallie. Il décède le 20.9.1728, à l'âge de 90 ans à St. Antoine, commune de ST Pierremont près Marle (Aisne).

 

XLIII

 

Son fils, JEAN.SOHIER, né le 19 août 1688, épouse le 20 janvier I7II, Marie Minette de Guise (aisne).

 

XLIV

 

Son fils, Jean SOHIER ( Jean Antoine né le 1er janvier 1715 à St Loup ou à Pierremont) épouse Marie Viefville de Malzy près Guise.

 

XLV

 

 Son fils, François Adrien né à St. Pierremont en 1756 épouse le 12 avril 1735 Juliette Faroux à Origny en Thierache près d'Hirson. Il décède le 25.9.1832 et sa femme le 2.7.1808.

 

XLVI

 

Son fils, Jacques François, né à Origny, père de mon Grand-père, décède en 1849. il épousa Emilie Porin et fut notaire et maire de Vervins.

 

XLVII

 

HIPPOLYTE SOHIER, né à Vervins le 31.7.1815, mort à Paris le 9.I.I9II, épousa le 14.4 1846, Antoinette Suzanne Mélanie Fouquier d'Hérouel, née le 8.9.1825 à Hérouel, morte le I3.8.I9II à Paris.

Ils eurent rois enfants :

1.       Un fils mort à sa naissance

2.       Emilie Mélanie Louise née à Sedan le 4.9.1848 et morte à Paris le 30-01-1903

3.       Jacques Antoine Adrien SOHIER, né à Blois le 2I.6.185I  et mort à Chambéry le 5 Mars 1928.

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Emilie Mélanie Louise  SOHIER (I848-I908) épouse le 12.10.1868, à Paris (église de la Madeleine) Paul Louis Gabriel DEVIOLAINE,.né à Prémontré le I4.II.I84I et mort à Paris le 15 juillet I9I7.

Ils eurent 2 enfants:

I - Paul Louis Georges DEVIOLAINE, né à Soissons le 7.8.I869, mort à Saris en '[1950. il épousa le 10.2.1869 à Paris (église St Pierre du Gros Laillon) Marie Stéphanie Henriette HEBRARD de Villeneuve, née à Paris le 24.8.I87?

Ils eurent 4 enfants

1.       Maria,,morte le jour de sa naissance à Soissons le 25-10-1900

2.       Maurice né à Paris le I5 novembre I90I

3.       Jeanne née à Paris le 7 mai 1903

4.       Marie Thérèse née à Paris le 14 mai 1906.

5.        

II - Jeanne Marie Louise DEVIOLAÏNE épouse le 5 mai I925 Hubert Lehideux né le 23 avril 1900 d'où sont nés :

1.       Monique Lehideux, Paris 8 avril 1926

2.       Paule  Lehideux            -      5  juin  1927

3.       Brigitte Lehideux    -    I juin 1951

4.       Martine Lehideux     -  27 mai 1955

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Marie Thérèse DEVIOLAINE épouse le 7 janvier 1924 Robert de Marcé né le 26 mars 1903, d'où :

1.       Jean de Marcé, né le 19.10.1924

2.       Bertrand de Marcé     8.6.1926

3.       Christian de Marcé   16.10.1923

4.       Anne de Marcé         I5.I2.I931

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Thérèse Adrienne Julie DEVIOLAINE, née à Vaurot le 18.2.1872. épousa en avril I896 Edouard Vicomte Verle, né en I866, mort à Parny le I7.7.I905. Elle est morte à Pau le 17.6.1912. Pas d'enfants.

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XLVIII

 

Jacques Antoine Adrien SOHIER, né à Blois le 21. 6.1851, mort à Chambéry le 05-03-1928, avait épousé le 31.mai 1881 à Paris (église S-. Augustin) Cécile DELOMDRES, née le 26 mai 1862.ils n'eurent qu'une fille :

Marie SOHIER, née à Meynardie le  2-10-1885. elle épousa le  2.7.1913 Marcel ROLLAND de RAVEL né à Brens (Ain) le 30.XI.I882.

Ils eurent 9 enfants

1.       Guy      né à la Meynardie le      4.4.1914

2.       Jehanne           "                      1.8.1916

3.       5.  Jacques       "                      2.6.I9I8

4.        Christian          "                      26.1.1920

5.       Alban               "                      2.XI.I92I

6.       Robert né à Chateauneuf le       I.X.I925

7.       Cécile née à Bûlley le               12. XI. 1923

8.       Fernande née à Chambéry le     17.1,1928

9.       Bruno               "                      6.7.1930

 

 

Branche de JERSEY

 

Nous avons vu que Jean SOHIER IVème du nom, fils aîné de Jean SOHIER III et frère de Martin et de Simon ne pouvant conserver le rang de ses ancêtres se retira avec ses enfants à Jersey (Angleterre) où il apporta avec lui les armes pleines de la maison surmontées du cimier que son père avait adopté, telles qu'on les voyait sur le scel de la Charte de I495 où elles ont en plue deux léopards lionnés pour supports.

Il est fait mention de lui en 1533 dans un acte de la Cour de Catel à Jersey où l'un de ses fils, Thomas SOHIER, est désigné comme étant alors son procureur. Il sut se faire une position honorable dans l'île car dans divers actes conservés dans les archives de Jersey, il est question de rentes et d'héritages que ses enfants tenaient de lui.

De 1547 à 1554, il remplissait la charge de. "Meneur" ou tuteur des enfants mineurs de son fils Maryn ou Maurice. Deux actes de 1543 et 1581 nous montrent qu'il était marié à, Thomasse de Grochy ou de Grouchy (d'or frétée d'azur de six pièces).

Maryn SOHIER né vers 1500 est mentionné dès 1526 cornue tuteur dans un acte de la Cour Royale de l'île. L'année suivante, il était père d'un fils nommé Nicolas. Un autre nommé Philippe, veuf en 15.33, avait pour procureur son frère Thomas "à cause de son frans veuvage".

Jean IV était encore tuteur des derniers enfants de Maryn en 1550 et 1554 qui avaient dû être au nombre de quatre :' Nicolas, Jéhanne, Anne et Samité.

Jeanne, l'aînée, avait épousé Michel de Gallays en 1550. Anne épousa en 1557, John le Comte de Guernesey et Samite qui avait dû naître très peu de temps avant la mort de son père. elle épousa en 1566 Richard du Fou.

Un autre fils de Jean IV SOHIER, Pierre SOHIER est mentionné dans un acte de I564, comte marié à la fille de Clément CHEVALIER.

La famille SOHIER n'avait pas émigré à Jersey pour cause de religion et elle dut, conserver la religion catholique jusqu'au règne d'Elisabeth lorsque les îles de la Manche passèrent au protestantisme avec la plus grande partie de l'Angleterre et de l'Ecosse.

L'aîné de la maison SOHIER, Jean IV, n'est pas le seul de la famille qui ait émigré en Angleterre. Plus tard, l'un de ses neveux, Michel, 4ème fils et septième enfant de Martin, resté à Mons, vint également s'établir à Jersey, s'y maria et y mourut en I566, laissant postérité. Il était né en 1523.

Michel SOHIER était le frère de Jean SOHIER-MALAPERT que Le CARPENTIER a voulu .substituer à Jean IV dans la généalogie de Constantin SOHIER.

Un autre membre de la Maison, Jean, fils de Gilbert, le dernier des douze enfants de Martin SOHIER, alla aussi en Angleterre. On trouve dans un acte qu'il mourut le 4 Octobre 15î96, non marié à l'âge de '33 ans à Anvers, ayant beaucoup voyagé, aux Indes, en Italie et ayant vécu pendant 7 ans séparé de sa famille.

Les émigrations ainsi que les voyages à Séville, aux Indes, aux Iles, en Italie, en Angleterre accomplies par divers membres de la branches cadette de Mons doivent avoir eu pour cause les opérations du commerce de la draperie et de la soie, alors si florissante à. Mons, que Martin SOHIER avait entrepris par suite de son alliance avec la famille BRASSART.

I - Nous avons dit que Jean IV eut au moins quatre fils. L'un d'eux probablement :

II - Philippe I eut un fils

III - Philippe II né vers 1540, son fils

IV - Philippe III épousa Colette BEAUDAINS et eut pour fils

V - Julien né en 1599, mort en 1672, marié en 1620 à Elisabeth BREE.

Ils eurent 4 fils dont deux sont devenus les tiges de deux branches.

VI – Edouard né en 1621

VII – et Pierre né en 1622.

Et nous pouvons continuer la généalogie qui se continue jusqu'à nos jours et qui doit encore avoir des représentants à Jersey.

Un arrière petit-fils de Julien SOHIER (V), né en 1724, et qui porte le prénom d'Edouard III^ du nom s'embarqua pour l'Amérique lorsqu'il eut atteint sa majorité et se fixa à Boston. En sa qualité d'aîné, il apporta avec lui  dans sa nouvelle patrie les armes pleines de Ia famille avec le cimier telles que les portait Jean .SOMIER III au 15ème siècle.

Elles ont été conservées avec un soin religieux par les descendants d'Edouard SOHIER III comme témoignage séculaire de l'antique noblesse de leur famille, qui, à ce titre, comme à d'autres encore, compte sans contredit parmi les premières de la ville de Boston.

Un membre de cette famille WILLIAM DAVIES SOHIER, né le 14 mars 1787, embrassa la carrière du droit et devint l'un des avocats et des Jurisconsultes les plus distingués de Boston. Il avait pris ses grades universitaires à l'Université de Harvard en 1805 et il mourut à plus de 80 ans.

A un caractère remarquablement fort et décidé, il joignait des facultés intellectuelles de l'ordre le plus élevé et s'était entièrement consacré à l'exercice et aux devoirs de sa profession. Ses clients le considéraient comme un conseiller d'une intégrité à toute épreuve et d'une indépendance absolue. Son non était synonyme de droiture  tant il était affranchi de toute petitesse, tant il avait horreur de toute bassesse et de toute vénalité. Son esprit était proverbial et l'on se souviendra longtemps de ses réparties dont la parfaite justesse rendait la pointe doublement acérée. La confiance qu'il inspirait était illimitée parce-qu'il n'avait jamais trahi celle qu'on plaçait en lui et qu'elle reposait .sur la probité de toute une vie sans tache.

Bien que dans ses dernières années, il vécut dans la retraite et qu'il parut appartenir à une autre génération, sa mort sera pour ses nombreux amis la perte d'un homme excellent, d'une parfaire loyauté, aussi distingué par les qualités aimables du cœur que par celles de l'intelligence, sachant, chose rare, penser et agir par lui même et qui, à une fidélité sans défaillance, unissait une activité infatigable pour le service d'autrui et pour le bien public. Un caractère peut se passer de panégyrique. Ce qui précède suffit à montrer combien il était digne d'estime, d'affection, de vénération."

Il eut 6 enfants :

L'aîné, Edouard Dexter SOHIER, né le 24.4.1810, avocat, marié à Anna Louise AMORY en eut 7 et le deuxième William né le 24-03-1822, avocat, épousa le 13-10-1846 Suzanne LOXELL dont il eu trois enfants.

  1. Willam Davies S0HIER, né le 22.X.I858, marié le I5.XI.1880 à Edith F. ALAEN.
  2. Elisabeth PUTMAN,. née le 05-07-1847
  3. Alice de VERMANDOIS, née le 17.5.1850, mariée le 4.4.1878 à Eliot CLARKE (II  est  assez  curieux de  retrouver ici le  titre de VERMANDOIS. Nous le retrouverons encore ailleurs.)

 

 

 

VI - Nous avons laissé Pierre SOHIER Vème du nom, fils de Julien, né en 162?,

II eut pour fils :

VII - Pierre SOHIER VI (I660-1727) , marié à Rachel. fille de Martin Le FUEVRE dont le fils

VIII - Pierre SOHIER VII (I698-I76I) marié en 1728 à Sarah, fille de  Jean le Boutillier (10 enfants).

IX.- Un de ses fils : Jean SOHIER Vème du nom  (I754-I804) épousa Rachel. fille de Jean PILLEUL et eut onze enfants. Son fils

XJean SOHIER Vlème du nom, né on 1756. épousa en 1780 .Anne Hébert de Condé sur Noireau (Calvados), réfugiée française pour cause de religion.

XI.- Son fils Jean SOHIER VIIème du nom, né le 17.4.1781 - En 1812, pasteur de l'Eglise indépendante française à Jersey, il avait épousé en 1806 Marie Elisabeth fille de Louis le Bailly d'Athis (Orne) réfugié français pour cause de religion.

Il vint en France en 1822 et en 1824 par ordonnance de Louis XVIII, fut nommé pasteur de l'Eglise réformée de Montilliers, consistoire de Bolbée. Mort le 23.XII.I850. Ils eurent 7 enfants, tous nés à. Jersey et ils prirent le nom de Vermandois. Sa veuve mourut à Caen en I844. Les fils :

XII- Jean SOHIER DE VERMANDOIS VIIIème du nom, Pasteur de Mantes; né à Jersey en 1809,marié en 1857 à Anne, fille de Josué le BAILLY, d'où 6 enfants : Joannes (1839), Joseph Hébert (1842), Adolphe (1844), Anna (I340-I863), Marcelline (1846), Oswald (1850), Anne SOHIER DE VERMANDOIS, née à Jersey en 18I3, habite Balbec (Seine inf.)

XII- Philemon SOHIER DE VERMANDOIS (de Melbourne) né à Jersey en 1821 marié à Ellen WILHIAMS.

XII - Hébert SOHIER DE VERMANDOIS (I8I6) Pasteur, Président du Consistoire de Bolbec. Ce fut lui qui rétablit l'arbre généalogique de la famille dans son intégrité, en découvrant la substitution qui y avait été introduite au I7ème siècle par Le Carpentier en substituant Jean SOHIER MALAPERT à Jean SOHIER IV.

Il avait épousé Marie-Anne, fille de Pierre LE COQ d'Aurigny dont 4 filles et un fils :

Amélie de VERMANDOIS morte jeune

Louise  de VERMANDOIS morte jeune

Marie Anne de VERMANDOIS (1847)

Marguerite Letitia (1849)

Alfred Auguste S0HIER DE: VERMANDOIS, né le 29 avril 1853 à Bolbec. Des registres de l'Etat-Civil de- la Ville de Bolbec, Arr. du Havre, pour l'année 1853 a été extrait ce qui suit :

        "Du 30 Avril 1853, acte de naissance d'un enfant qui nous a été présenté et qui a été reconnu du sexe masculin né au domicile de son père, rue Neuve St. Jean le jour d'hier à 5 heure du matin, fils de Hébert SOHIER, pasteur de l'Eglise réformée, âgé de 57 ans, et de Marie Anne Le Coq, âgée de 41 ans, domiciliés à Bolbec, mariés à Cherbourg le 6.X.1844. Lequel enfant a reçu les prénoms de Alfred Auguste sur la réquisition et présentation à nous faite par le-dit sieur SOHIER, père de l'enfant. En présence de ...

-En marge est écrit ; - .

Par acte de la haute Cour de Chancellerie d'Angleterre (higt Court of Chancery) portant la date du 19 mars 1874, lequel acte a été enregistré sur les rôles de la Cour Royale de Jersey, en conformité à un jugement de la dite Cour Royale date du 15 avril 1874, Hébert SOHIER mentionné dans l'acte ci-contre a été autorisé pour lui et ses descendants légitimes, d'ajouter à son nom celui de VERMANDOIS, se nommant et signant dorénavant SOHIER DE VERMANDOIS. Cette mention a été faite en conformité de son acte de naissance délivré à Jersey où il est né et transcrit sur les registres de l'Etat-Civil de la Ville de Bolbec  le 15 février dernier en vertu des instructions de Monsieur le Procureur de la République du Havre."

 Mairie de Bolbec - le 10 septembre 1878, L'Officier de l'Etat-Civil

Signe au registre : Fauquet Fichet adjoint.

Les armes des SOHIER DE VERMANDOIS .de Bolbec sont bien celles de la branche aînée.

De gueules à une étoile d'argent. - Couronne de Comte surmontée d'une croix. - Supports deux léopards lionnes. - Devise : "Stella XPI Duce"

 

 

 

Branche de HOLLANDE

I - Martin S0HIER, frère puîné de Jean IV SOHIER et de Simon notre grand aïeul, fils de Jean III SOHIER et de Magdeleine du Fay, de Cambrai, avait épousé Sametine Brassart de Mons et exerça le commerce de la soie.

II dut naître vers ou en 1484 et mourut en 1536. II s'était marié en 1512 et il eut onze enfants dont on ne retrouve pas toutes les lignes. il portait les armes de la maison écartelées d*or à la Croix de gueules qui est de ROUCY-LEURIOT, pour cimier une étoile. Simon SOHIER devait être son cadet.

Ils furent l'un et l'autre supprimés des généalogies de Le Carpentier afin de faire passer Jean, fils de Martin pour le fils aîné de Jean III SOHlER. On ne cannait que trois de ses fils :

  1. - Guillaume, né en1514 et mort vers 157I. Il était Chartreux à Mons et à Valenciennes.
  2. - Jean I5I9-I560
  3. - Michel, né en I523 et qui émigra comme son oncle à Jersey. Il mourut en l'566. Il s'était marié deux fois et avait eu 4 enfants.

II-Jean SOHIER (I5I9-I560) épousa d'abord Jeanne Cabault dont il eut une fille, puis Antoinette Malapert dont il eut 7 enfants.

III- son fils Hugues {1549 – 1642) se réfugia en 1572 d'abord à Anvers pour cause de religion, puis en Hollande. Il y fit le négoce avec succès, ainsi que son fils cadet, Nicolas, qui amassa de grands biens. Il avait  épousé Anne Saye et avait eu 5 fils.

IV- Nicolas (I588-I642) épousa en 1621 Suzanne Hellemans. Il recommanda à son fils unique, Constantin, d'abandonner le commerce et de se servir de sa fortune pour relever l'antique honneur de la Maison lui remettant d'importantes informations sur sa généalogie et son illustre extraction. La branche aînée ayant émigré à Jersey cela lui était simplifié.

V - Constantin SOHIER, Seigneur de Warnenhussen de Crableudam se conforma aux volontés de son père. A l'aide de renseignements qu'il lui avait laissés et muni de plusieurs chartes, actes et documents divers qu'il parvint à se procurer dans le Cambresis et en Picardie, il fit reconnaît par l'Empereur d'Allemagne les titres généalogiques de la famille, établissant sa descendance masculine ininterrompue des anciens Comtes de VERMANDOIS. Par une patente impériale du 5 août 1658, il fut crée à cette occasion Libre Baron du Saint Empire avec droit de transmission à sa postérité de l'un ou l'autre sexe. En lui conférant cette dignité nobiliaire, ce diplôme le qualifie "Généreux et Magnifique Chevalier".

Trois ans plus tard, en 1661, Constantin SOHIER.de VERMANDOIS, fit imprimer à Leyde la généalogie historique de sa maison intitulée "La véritable origine de la très ancienne et très illustre Maison SOHIER".  Mais il importe d'observer que dans cet ouvrage, comme dans l'histoire de Cambray et du Cambresis et dans les généalogies manuscrites de Paris et de Mons, on a profité de l'émigration de la ligne aînée à Jersey pour lui substituer dans la descendance directe la branche cadette à laquelle appartenait Constantin en faisant de Jean SOHIER III qui est mentionné dans la Charte de 1495, tandis qu'en réalité il n'était que le petit-fils de celui-ci issu d'un puîné nommé Martin SOHIER qui avait épousé Samitine Brassart et était marchand de draps à Mons.

Cette substitution a eu pour but de relever plus aisément la branche cadette de la dérogeance qu'elle avait encourue par le commerce qui datait chez elle du commencement du I6ème siècle.

Les armes de la branche de Hollande étaient : "Ecartelé au 1 et 4 de gueules à une étoile d'argent qui est de Sohier ; aux 2 et 3 d'or à la croix de gueules qui est de Cholet Roucy dit Leuriot" - le heaume était surmonté d'une étoile pour cimier. Plus tard l'Empereur d'Allemagne en réglant les armoiries de Constantin SOHIER ne se contenta pas de l'autoriser à les timbrer d'une couronne de  marquis avec deux lions pour supports, mais il voulut de plus qu'elles portent un signe de l'illustre extraction de la famille et pour cela il lui accorda la  faveur d'ajouter sur le tout un écusson d'or à l'aigle à deux têtes de sable qui est de Charlemagne ou de l'Empire.

Au reste, Constantin SOHIER qui avait épousé en 1645 Catherine Coymans de Merestein, fille unique de Herosme, Seigneur de Maresteim et de Marye Raye ne vécut pas âgé. Il perdit sa femme le I2.I.1653 à Harlen (?)

Ils avaient eu quatre enfants. En 1656, Constantin SOHIER de Marmenhussen fut fait chevalier de l'Ordre de St. Michel par Louis XIV.

Constantin n'avait eu que deux sœurs mortes jeunes. Félicia née à Amsterdam  le  8. XI. 1622, morte le 5.3.1625, et Olympia née à Amsterdam le 16.8.1625, morte le 18 Xbre 1625.

Il avait cessé de vivre en 1671.

 

 Son fils, Nicolas SOHIER,né à Bevervijck le 17 mai 1645 mourait sans postérité mâle en janvier 1691. Pour cette raison, on déposa ses  armes avec lui dans sa tombe.

 

Son frère cadet, Jérôme ou Herosme, né le 1er novembre 1649 était mort jeune, et deux sœurs jumelles Suzanne Isabelle et Marie Catherine nées le 21 février mouraient dans la même année.

 

Un autre document nous donne Nicolas fils de Constantin marié à Anna Christina Pauw van Beunebrouch d'où une fille unique, Afriana Constantina. Il aurait eu une sœur marié à Router, Seigneur d'Arestey.

 

L'investiture de la Seigneurie de Warmenhussen avait été donnée à Adriana Constantina, à la mort de son père en 1691, étant encore mineure. Elle-même, décédant en 1716, sans enfant léguant ses biens par testament à Antoinette Suzanne de la Porte.

Tandis que la descendance de Hugues SOHIER se continuait en Hollande par son fils cadet Nicolas, le fils aîné nommé Guillaume, allait s'établir en Italie, où il devenait la tige d'une autre branche, sur le sort de laquelle on n'a aucune lumière,

Voici ce qu'en dit Le Carpentier ;" Guillaume SOHIER, aîné de tous, ayant embrassé les bonnes lettres, y réussit avec tant de bonheur qu'il reçut avec applaudissements les degrés de Docteur en droit et en médecine. II sa transporta en Italie où il fut Secrétaire du cardinal EACHTTI et y épousa Isabelle Georgi, issue d'une très noble famille d'Italie, de laquelle il procréa une belle lignée. Sa naissance est marquée à  Cologne le 18 mai 1587 et sa mort à Rome l'an 1654.

Marino Georgi ou Giorgi fut Doge de Venise en I3II.

 

Document mis en forme et en fichier informatique par Michel LANOË le 16/01/2005


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