L'Abbaye de Fervaques
(Fonsommes)

Fonsommes, petit Village bâtit près des sources de la Somme (littéralement, le fond de la somme, d'où son nom de Fonsommes). La ferme Fervaques, dépend de la commune de Fonsommes.

En 1060, Sohier le Roux donna les 5 manses de terre de Fervaques à l'église de Saint-Quentin.
En 1140, Réné ou Reinier, duc, sénéchal et dapifer, seigneur de Fonsomme, et Elisabeth, sa femme, firent construire une église à l'extrémité des paroisses de St-Prix et de Fonsomme et en donnèrent l'autel à l'abbaye des bénédictins de Montreuil.
L'abbé de St-Prix permit à une abbesse Bernardine, de consacrer cette église franche. Une communauté de frères et de sœurs, sous la règle des filles de l'ordre de St-Bernard, fut établie en cette année 1140, dans cet endroit, désert à l'époque.

Cette communauté persista longtemps, puisqu'en 1320, on y comptait 50 sœurs, novices et écolières , 20 moines, et 20 sœurs converses, la communauté des hommes fut supprimée peu d'années après.
Cette maison religieuse eut beaucoup à souffrir durant les guerres :
Détruite une première fois au début du 16ème siècle, elle fut encore saccagée par le duc d'Anjou lors de la prise de Cambrai ainsi qu'en 1395.
L'Abbaye de Fervaques fut détruite et rasée en 1557, les Espagnols en chassèrent les religieuses qui se réfugièrent d'abord à Paris, puis vinrent se fixer en 1648 à Saint-Quentin.

Abbaye de Fervaques
(Saint-Quentin )
Les travaux de construction de l'abbaye de Fervaques commencèrent le 14 mars 1642.
La maison des Bernardines, commencée sur un petit terrain, s'y agrandit avec les années, s'y orna, et, sous l'administration de ces sages abbesses, est devenue en 1770, une des plus belles abbayes de France.
Abandonnée à la révolution de 1793, (les religieuses achetèrent un terrain donnant sur la rue des Suzannes, où elles établirent une maison qui prit le nom de Petit-Fervaques) l'abbaye fut convertie en hôpital militaire, puis, évacué de ses malades, il servit ensuite de magasins et de bureaux, etc. et au génie militaire, ensuite de logements particuliers, de filature, et enfin de palais de justice. Toutefois, l'étendue de ses bâtiments permit encore d'y joindre une très belle salle de danse dans la partie supérieure de l'église, ainsi que la bibliothèque de la ville, l'école de dessins, l'école d'enseignement primaire supérieur, un musée naissant, un local destiné aux réunions de la Société académique, et la gendarmerie.
La dernière abbesse de Fervaques fut Madame Amalia Duperriez-Dumouriez, sœur du général Dumouriez. L'église de Fervaques a servi de lieu de sépulture à plusieurs comtes de Vermandois.
Vers, 1880 le mot " Palais" était souvent employé par les Saint-Quentinois avec ironie, vu l'état de délabrement du bâtiment.
En 1889 l'abbaye de Fervaques fut rasée car trop délabrée par manque d'entretien, il était impossible de la remettre en état.

(Origine de l'information: http://perso.wanadoo.fr/jean-claude.gallochat)


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