Hébert Sohier Pasteur de Bolbec


      (Basé sur un mémoire de Mr Combret)

Hebert SOHIER est né le 20 mars 1816 à Saint-Hélier, ville située sur l'île.de Jersey. Son père, Jean Sohier, revient en France avec sa famille en 1822. Deux ans plus tard, il devient pasteur du temple de Montivilliers. Le jeune Hébert commence ses études classiques à Bolbec sous la direction des pasteurs De Félice et Maurel. Reçu bachelier ès lettres, il part étudier la théologie à la faculté de Montauban. Muni de tous les grades, il quitte cet établissement en 1839. Le 21 juillet de la même année, il est consacré au Saint-Ministère par son maître et ami G. De Félice. En 1840, il commence sa carrière.pastorale à Cherbourg en tant que pasteur auxiliaire, puis.en titre. Quatre années plus tard, après avoir été suffragant à Caen., Hébert Sohier passe au service de l'Eglise protestante de Montivilliers où il remplace son frère aîné Jean. La même année, il épouse Marie Aimé Lecoq. De cette union, six, enfants vont naître: - Amélia - Marie Anne (1846-) qui épousera Adolphe Roux, dont Charles Roux, lui aussi pasteur, mort en déportation,et Marguerite Roux (1883-1958) épouse Dupuis. - Marguerite Laetitia (1849 -) - Louisa Sophie (1851 - 1852) - Alfred, né le 29 avril 1853. Licencié en droit, il est diplomate de 1880 à 1909. Il termine sa carrière comme ministre plénipotentiaire. Les trois autres enfants sont décédés en bas âge. Au début de l'année 1849, Hébert Sohier réussit à prouver qu'il descend de la famille Sohier de Vermandois, laquelle s'était fixée dès 1474 à Jersey puis maintenue. Il peut alors reprendre le nom de Vermandois. Cette même année, monsieur Alméras, sur son lit de mort, désigne Hébert Sohier de Vermandois pour lui succéder. Mais ce dernier hésite à accepter.Il faut toute la force de persuasion de Jacques Fauquet, protestant et maire de Bolbec, pour le convaincre. Finalement, le pasteur accepte mais à condition qu'une seconde place de ministre soit créée. Les membres du consistoire font suite à sa demande dès le 14 août 1849. Dans une lettre adressée au préfet, le président de l'assemblée décrit la situation de la circonscription. La section de Bolbec comprend seize communes, soit deux mille deux cent cinquante protestants. Mille six cent cinquante d'entre eux résident à Bolbec. Afin de contenter l'ensemble de ses fidèles, le pasteur doit célébrer deux services par dimanche. Il doit également assurer la célébration des baptêmes, mariages et inhumations ainsi que l'instruction des catéchumènes. Le président du consistoire fait alors remarquer "qu'une si pénible tâche dépasse les forces d'un seul homme." La demande est transmise au ministre des Cultes. Moins d'un an plus tard, la seconde place demandée est créée officiellement par un décret en date du 20 juillet 1850. En 1853, à la mort de D. Maurel, le pasteur Sohier occupe le poste de président du Consistoire. Durant ses trente-six années passées au service de l'Eglise protestante de Bolbec, il ne s'absentera que trois fois pour des raisons personnelles. Son premier congé, d'une durée de cinq semaines, lui est accordé le 30 mai 1858. Il l'utilise pour rendre visite à ses parents, établis à Jersey, qu'il n'a pas vus depuis seize ans. Un second congé, d'une même durée, lui est concédé quatre années plus tard. Il lui permet de conduire sa famille aux îles de la Manche. Enfin, le 23 octobre 18.65, les membres du Conseil presbytéral lui permettent de s'absenter durant six semaines pour raisons de santé. Lors de l'année 1886, âgé de soixante-dix ans, il écrit aux conseillers presbytéraux que son âge et son état de santé l'obligent à prendre un repos aussi complet que possible. Il rappelle qu'il a assuré son ministère sans interruption pendant plus de quarante-six ans, dont quarante et un passés dans la circonscription consistoriale de Bolbec. Il souligne qu'il est resté pasteur de Bolbec pendant trente-six ans, dont trente-deux passés à la présidence du Consistoire. Suite à la demande de congé de Hébert Sohier, les membres du Conseil presbytéral de Bolbec s'adressent à leurs collègues de l'assemblée consistoriale. Ils leur demandent la permission de trouver un suffragant à monsieur Sohier. De plus, ils suggèrent de demander au gouvernement l'allocation de secours accordée en pareil cas. Les membres du consistoire approuvent cette démarche et peu après, J. Lafon est nommé suffragant. Le 29 mars 1886, moins d'un mois après avoir décidé de se reposer, Hébert Sohier s'éteint. Une souscription est alors ouverte pour les funérailles du pasteur. Les « anciens » décident qu'un monument funéraire lui sera élevé ~ En fonction des largesses des fidèles, il sera réalisé en pierre ou en marbre. Le 8 novembre 1886, les comptes de la souscription sont arrêtés. Le montant des dons s'élève à quatre mille neuf cent quatre vingt-treize francs. Le moument funéraire est a1ors érigé, le rnatériau choisi est le marbre. Les principaux souscripteurs sont issus des familles Fauquet et Lemai(s)tre qui se sont engagées respectivement pour mille trois cent vingt-cinq et trois cent cinquante francs. Suite au décès de monsieur Sohier, le président du Consistoire, Jean Messines, propose aux membres du Conseil presbytéral d'élire Jean Lafon. Ce dernier est le suffragant du pasteur décédé. Honoré de cette proposition, le pasteur Lafon l'accepte…


Monument funéraire de Hébert Sohier de Vermandois


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