Jacques SOHIER
02/06/1913 Elisabethville - 30/10/1965 Elisabethville
époux d'Elisabeth MEYERS

un grand Katangais

Docteur en droit, secrétaire général administratif de l'Union minière du Haut-Katanga, capitaine-commandant de réserve est le fils aîné d'Antoine SOHIER, ancien procureur général à la Cour d'Elisabethville et ancien premier président de la Cour de Cassation de Belgique et de Cécile Gulikers.

Né à Elisabethville (Congo Belge) le 2 juin 1913 alors que la ville émergeait à peine de la brousse katangaise.Il est l'un des premiers enfants européens né au Katanga.

1917: il joue comme tous les enfants
1924: il fréquente le Collège St-François de Sales,

et continua ses études à Malmedy en Belgique
  et fut promu docteur en droit à l'Université de Liège en 1936.

 Après son service militaire comme Officier de réserve,   le 16 septembre 1937 il épouse Elisabeth Meyers

Avec elle dont le totem était, Raton Observateur, il partageait la passion des mouvements de jeunesse où lui avait été attribué le totem de Rhinocéros dégourdi.

Comme tous les jeunes gens nés en Afrique, Jacques avait la nostalgie des ciels bleus et,
fin 1937, le jeune couple prend le bâteau pour rentrer au pays qu'il considére comme sa vrai patrie.

Il débute sa carrière à l'Union minière du Haut-Katanga, au service du contentieux.


Leur famille s'agrandit rapidement, ils auront 11 enfants.
1938 1940 1942 1945 1947 1948 1950
1951 1952 1956 1959

                                                                                                 

 Mobilisé dés le début des hostilités, il participe à toutes les campagnes africaines de la Force Publique durant la seconde guerre mondiale.

eloge   Ce n'est qu'en janvier 1945 qu'il est démobilisé et qu'il reprend ses fonctions au service du contentieux de l'U.M.H.K. dont la direction lui est confiée quelques mois plus tard.

   Doué d'une grande capacité de travail et d'un sens social particulièrement développé, il gravit rapidement 1es divers échelons de la hiérarchie de son service. En juillet 1959, il fut appelé à exercer les hautes fonctions de secrétaire général administratif de la Société.

   Partout et toujours il donna la mesure de lui-même. Doué d'une prodigieuse mémoire et d'une formidable capacité de travail, titulaire d'une importante fonction dans les services de l'U.M.H. K., il eut de nombreux problèmes à régler qu'il régla au mieux des intérêts de tous. Sa compétence et sa grande activité vinrent. à bout de toutes les difficultés qui se présentèrent.

   Enfant du Katanga, il se consacra très tôt, avec un dévouement exemplaire, à de multiples œuvres de jeunesse et devint commissaire Fédéral des Scouts Catholiques du Congo
et à la promotion sociale des populations locales. Il avait le réflexe naturellement chrétien. Sa foi était profonde et il était accueillant à tous, serviable pour tous.

   Mentionnons encore son attachement aux Anciens Combattants noirs comme blancs.

Lors de sa visite en 1955 à Elisabethville, il accueillera le roi Baudouin

A chaque fin de terme, toute la famille prend des vacances en Belgique
   En juillet 1960, il fut douloureusement surpris par la tournure que prirent les événements lors de l'accession du Congo à l'indépendance. Au mépris du danger des fusillades et des guet-apens, il emmena sa famille en Rhodésie et revint immédiatement à Elisabethville où sa présence était nécessaire.

La maison de campagne qu'il avait achetée sur les bords de la Kafubu, près du mont Mukwene, où il passait ses jours de repos en compagnie de sa femme et de leurs onze enfants et
de leurs nombreux amis, fut dévastée par les " ba.jeunesses" jeunes voyous des cités indigènes qui, par leur attitude xénophobe, croyaient se libérer de leur complexe d'impuissance.

   Suite à ces évennements, et par mesure de sécurité il dû se séparer d'une partie de ses enfants qui restèrent à l'abri en Belgique, tandis que son épouse et leurs garçons purent encore rester quelques mois avec lui avant de devoir aussi se réfugier en Europe

   En décembre 1961 et au début de 1962, il organisa, avec beaucoup d'humanité et de compétence, dans le Copperbelt rhodésien pour compte de l'Union minière, la réception des réfugiés de Jadotville et de Kolwezi qui fuyaient les Ethiopiens de l'ONU et leurs inutiles massacres.

   Ses fonctions absorbantes à l'U.M.H.K. ne l'empêchaient pourtant pas de se dévouer à diverses associations de la ville d'Elisabethville et à divers centres d'études où son jugement, son bon sens, sa bonté foncière étaient fort prisés.

   Il était président de l'Association des anciens élèves du Collège St-François de blancs ,
de l'Association sportive d'Elisabethville, de la Ligue des familles nombreuses, des Anciens combattants, de l'Assekat, des "vis paletots ", du Home St- Joseph, du comité de rédaction de Mwana Shaba, journal des travailleurs de l'U.M.H.K., premier scout de l'Association des éclaireurs catholiques, vice-président du Centre d'orthopédie et de rééducation des estropiés, membre du Rotary Club, de l'Association des anciens étudiants de Liège, de l'Association des plaines de jeux. Il fut membre du Conseil de la ville d'Elisabethville. Chaque année, régulièrement, il fit partie du jury des examens de sortie du Collège Saint François de Sale.

   Catholique fervent, il avait "ce large esprit de tolérance qui faisait de tous les Katangais, Belges, Grecs, Italiens ou Sud.Africains, catholiques, protestants ou israélites, un groupe uni qui, il se plaisait à le dire, avait été insufflé par les maîtres du Collège. Son éclectisme lui valu un hommage élogieux de la part du Grand Rabbin de Lubumbashi : "un vrai chrétien, qui pratiquait le précepte de la charité fraternelle sans distinction de personne, de rang social et de race. "

   Mais où il fut vraiment l'homme bon, bienveillant, juste, compréhensif en un mot, ce fut au Centre d'Etude des Problèmes Sociaux Indigènes, dont il devint le directeur en fin 1957. Le programme que le Cepsi s'était imposé était vaste. De nombreux chercheurs, envoyés par les Universités de Belgique, travaillaient au Katanga à étudier le pays, les plantes, les animaux, les hommes, leurs passions et leurs réactions. On construisait des dispensaires, des hôpitaux et les routes pour y accéder. On creusait des puits, on captait les sources, on consentait des prêts pour permettre aux villageois de poser une toiture en tôle sur leurs habitations, on construisait des ponts ou des passages d'eau, des sanatoria furent installés. L'hinterland des trois grands centres du Katanga, Elisabethville, Jadotville et Kolwezi, fut socialement prospecté, aménagé, transformé.

   Lorsqu'il en avait le temps, il allait sur place se rendre compte de l'avancement des travaux. Infatigable, il parcourait les routes et les pistes, visitait les dispensaires, les écoles, les foyers sociaux, dans les villages ou dans les centres, allait voir les champs, s'intéressait à tout. questionnait, compatissait aux misères, félicitait ou encourageait. A Elisabethvil1e, il lisait et annotait tout ce qui se publiait dans le bulletin du Cepsi dont il connaissait tous les rouages. Ami des livres, sous sa direction la bibliothèque du Cepsi s'enrichit de multiples acquisitions. (Cliquez ici pour voir les éloges funèbres)

   Jacques Sohier est décédé le 30 octobre 1965 des suites d'un stupide accident d'automobile, alors qu'il revenait de Kipushi où il s'était rendu une fois encore au service des anciens de son Collège.

   Il était détenteur de nombreuses distinctions honorifiques tant militaires que civiles.

(Cliquez ici pour voir l'article biographique de l'Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer)

   Son épouse décède le 18 mai 2002.

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