Sohier est un bouquet de fleurs

Sohier est beau de l'intérieur, mais aussi lorsqu'on jette un regard vers l'extérieur. De tous côtés. Quand on se trouve dans le village, rien n'y paraît, mais ce hameau se trouve sur une légère butte qui permet d'avoir des vues bucoliques extraordinaires, par temps clair. Côté sud, à la crête de l'historique chaussée Marie-Thérèse, créée à l'époque pour contourner entre Namur et Sohier une partie de la principauté de Liège afin d'éviter des droits de péage. On découvre à perte de vue des collines boisées d'où émergent les clochers de Fays-Famenne et de Froidfontaine. A proximité, on découvrira aussi une belle mare, riche biologiquement. Mais celle-ci s'enlise et il serait temps que la commune l'entretienne, glisse Marie Vonêche. En regardant vers le nord-est, on peut apercevoir, avec un oeil un peu averti, la ligne de chemin de fer Jemelle -Luxembourg et la route de Somme-Leuze. Côté nord-ouest, les villages de Finnevaux et de Menil-St-Blaise laissent deviner leur présence dans un paysage verdoyant à souhait. Au nord, on distinguera la briqueterie de Wanlin et le château royal de Ciergnon, avec à l'avant-plan la fameuse crête de la Calestienne, une région étroite intercalée entre l'Ardenne et la Famenne, dont la caractéristique est la présence de calcaire dans son sous-sol. En venant de Lomprez, via la belle allée de tilleuls plantés à l'entrée de Sohier, on aura droit aussi à ce superbe point de vue qui est, de surcroît, complété à l'avant-plan par un parterre très coloré. Tout serait parfait si à proximité, dans le monument dédié à Notre-Dame de la Merci, des voleurs ou des vandales n'avaient, il y a dix ans, subtilisé la statue en pierre réalisée après guerre par le réputé sculpteur local Louis Thomas, qui a excellé dans l'art religieux.
article parut dans le journal "Le Soir" en 2004 sous la signature de JEAN-LUC BODEUX

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