PIECES JUSTIFICATIVES TIREES DE LA GENEALOGIE DE MALAPERT.

      (Documentation fournie par ANNE Réf.:1208 et Véronique Réf.:2577)

CERTIFICAT
DE P. D’HOZIER, GENEALOGISTE DU ROI.


Nous, Pierre d’Hozier, Seigneur de la Garde, Chevalier de L'ordre du Roy, Gentilhomme ordinaire de sa chambre et Généalogiste de Sa Majesté, etc., Juge General des armes de France :

Certifions à tous quil appartiendra, que les maisons de Bazentin, Montauban, Heruilly, Malapert, sont maisons nobles de nom et d'armes, et d’ancienne chevalerie dans les Pais de Vermandois, Beauuoisis, Boullonois, Arttois et Prouinces voisines, etc., alliés aux meilleurs maisons des dittes Prouinces, par tesmoignages des tiltres authenticqz, chartres anciennes, vieux heraux et blazons d’armes. En foy de quoy auons deliuré le present certificat sous nostre signe manuel, et le seel de nos armes.

Fait a Paris ce vintuniesme iour de May mil six cent quarante-deux. Estoit soubsigné.

PIERRE D’HOZIER,

Et scellé d’un seau en cire rouge
collationné avec son principal escrit
en parchemin et trouvé concorder.
Quod attester
J. DE GALEN.

Une autre copie porte :

Telle est l’original, et trouvé conforme de mot a autre pñs les hommes de fief de Haynau sousigné :

le 28 de janvier 1676.
A. GHOUBAULD, J. VILLEHAIRE.

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CERTIFICAT
DE C. SOHIER, ENLUMINEUR DU ROI

Faict par C. SOHIER, généalogiste et enlumineur ordinaire du Roy, suivant les mémoires et certificat, donné par le sieur d’Hozier, Seigneur de la Garde, Chevalier de S.t Michel, Gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy, son Genealogiste et Juge général des armes de France, daté 21.e may 1642, signé de sa main et scellé de ses armes en cire, le tout sur parchemin, comme on peut le voir entre les mains du S.r de Jutfaes.

       Anno 1643 die 20 martii.
      Collationné avec son originel et trouvé concorder
      par moi Notaire des cours d’Utrecht et d’Hollande
      ce 25e d’octobre 1693.

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SOHIER.

L’étoile d’argent qui se trouve au 2ème quartier de l’écusson de la famille Sohier, parait revendiquer en faveur de ce nom une ancienneté fort reculée ; elle rappelle une charte de 1080 commençant par ces mots :

"Ego Sohierus, qui nominor Rufus de Viromandia ... do prœnominato alium meum magnum torquem aureum cum gemmis parmatica stella decoratum, mihi a Philipp rege nostro augustissimo solemniter collo appensum in cujus facti memoriam idem Rex voluit, ut ego et heredes mei, pro scuto gentilitio, unica in posterum dumtaxat stella publice uteremur."

Dis-sept ans plus tard une charte de Gaultier, évêque de Cambrai, mentionne les largesses de la famille Sohier ; et d’après la formule reçue, établit la parenté du bienfaiteur en reconnaissant l’assentiment des proches qui s’associaient aux legs pieux.

"Ego Gualterus solo nomine episcopus notificare volumus posteritati, quod Miles quidam Hugo dictus Sohierus Dominus potens in patria et alibi recognovit donationes factas a Sohiero dicto Rufo de Viromandia patre ejus de assensu Lucia de Torota ussoris ejus et filiorum Walteri et Theobaldi."

Le premier de ces fils, Walter Sohier, ou Gualterus a Sohieriis, avait porté aux Croisades l’enseigne de la famille ; il fait preuve de bravoure, il échappe aux plus grands dangers et de retour dans sa patrie, il offre à Dieu une riche part de son patrimoine, en souvenir de reconnaissance et en gage d’expiation.

Un siècle après nous retrouvons un titre de l’abbaye de Walcourt, portant encore pour scel l’étoile à cinq pointes. La famille des croisés n’est point éteinte : Helin Sohier, Sr de Heries, se dispose à partir pour la Terre Sainte, il veut, avant son départ, thésauriser pour le Ciel, et demande aux religieux de Walcourt, en échange des biens terrestres qu’il leur laisse, de prier pour ceux de ses parents qui ont pris la croix et succombé dans ces luttes lointaines de foi et de dévouement.

Parmi les noms cités dans cet acte nous trouvons Hugo, Walter, Amalric, Gillebert, Osthon, Alelmus, Alolphus.

(Archives de Walcourt, année 1204)

Des reconnaissances de Guy Dampierre et Valeran de Luxembourg jettent un nouveau lustre sur le nom de Sohier, et attestent que les srs de Heries joignaient à la bravoure des preux, la fidélité et la prudence nécessaires pour les négociations les plus importantes. C’est à Gilebert Sohier que fut confiée l’ambassade à l’empereur Henry, dont l’intervention décidait à cette époque du sort de nos provinces.

"Nous Guis Cuens de Flandres et Marchis de Namur et son Isabiaus sa feme, faisons savoir à tous ke nous pour l’amitiet et boene volontet et amor que nous avons envers nostre amet, preux et fidel chevaliers Messires Gilebiers Sohiers sire de le Heries et de Ber... et ossi en partie por li recongnissance ke li devons a lockieson de moelt boens offices et debvoirs, .... nous a rendu en envoie et ambassades par devers nostre tres redoubtet sire et prince l’empereur Henry, et otres poissants Princes, com ossi en considerance que nous savons le dit Gilebiert estre venu de le sang et char jadis des hauts et poissants cuens de Vermandois no cousins, li avons a sa requeste, etc."

(Archives de Saint-Aubert, 1274)

Dans un titre conservé aux archives de l’église métropolitaine de Cambrai, c’est Mahieu Sohier qui, en 1309, est qualifié de "tres noble et preux homme". il avait fait : "moult coustanges en son ambassade a Aix par devers le tres hault et tres redoubtet Prince et cousin l’imperateur Henry". Mahieu reçoit pour ses loyaux services, "en escange et remunerance la gouvernance et capitanerie de nostre ville et casteil de (Brialrevoir)".

Nous voyons enfin Mahieu Sohier disposer de ses biens par un acte du 3 octobre 1324. Nous mentionnons ce titre à cause d’un détail relativement à la croix d’or dont Godefroid de Bouillon avait récompensé un des ancêtres de la famille. Ce joyau était l’objet de prédilection et le lot du fils ainé :

"Quant a Pierotin son fil aisnel il donne li croix de son (ancisseur) Walter quil eubt del grand Prince Geofroy de Buillon et a sees autres enfans, chascun un de ses autres jouiaux a partir."

Sur le scel imprimé à ces actes divers,nous voyons se formuler autour de l’étoile héréditaire, une devise conçue en ces mots : "stellâ Duce", ou bien "stellâ Duce quis coecus" ? ou encore "stellâ Xti Duce". Les souvenirs historiques de cette famille s’étaient soutenus pendant plusieurs siècles, mais préférant une vie plus molle qu’active, nous voyons en 1554 Jean Sohier vivre à Mons, éloigné des charges et des emplois, plus soucieux de son repos que de la gloire de son nom. Il est l’époux d’Antoinette Malapert et devient père de quatre enfants. Les archives de l’abbaye de Cambron le qualifient de Noble homme Jehan Sohier, écuyer (..43, Le Carpentier, Histoire du Cambrésis.)

Gardons nous de confondre cette famille avec une autre du Hainaut, portant le même nom, mais dont les armoiries étaient différentes. C’est à cette dernière qu’appartient Jean Sohier, le généalogiste. Ils portaient, eux : "d’azur à trois cerfs ailés de sable".

(Paquot, Histoire litt., V, 13)

 


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