Sohier, martyr protestant.


La croix hugenote


Histoire du Protestantisme Français

La Réforme parait avoir pénétré de très bonne heure à Cambrai ( patrie, rappelons-le en passant, du grand-père maternel de Calvin...) et dans le comté de Cambrésis, terre d’empire. Vers 1530 elle y était établie. Le premier martyr connu, SOHIER, fut décapité en 1562 « pour avoir été XXX ans huguenot... ».En 1541 « ung nommé Tulences » est banni de Cambrai « pour ses perverses opinion touchant la secte luthérienne... ».

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Lorsque l'édit de janvier 1562 permit de prêcher plus librement l'Evangile en France, les sujets de l'archevêque de Cambrai franchirent la frontière pour aller entendre les prêches, notamment à Honnechy . En 1566 au Cateau comme à Valenciennes et dans beaucoup de villes du Brabant les réformés furent pendant quelques mois maîtres des villes et l'Evangile fut prêché par les pasteurs dans les anciennes églises catholiques. La répression fut sanglante et le pasteur Philippe fut pendu au Cateau fin mars 1567. Le premier martyr connu à Cambrai avait été dès 1562 un nommé SOHIER " pour avoir été trente ans huguenot ", ce qui fait remonter sa conversion aussi haut que celle de Calvin même . Les jésuites se sont établis à Cambrai précisément en 1562, année de ce premier martyre protestant, et les deux faits marquent bien l'organisation des persécutions dès cette époque, dans le Cambrésis.

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" Le XVIe dudit mois (de mai 1562) qui étoit la nuit de Pentecouste, on coupa la teste devant Rome (taverne sur la place) sur le marché de Cambray, à un bourgeois nommé SOHIER, pour avoir esté XXX ans huguenot par le bailly de Cambray. De ce jour en après on a commencé à faire bonne justice en Cambray contres les hérétiques et huguenots, dont le fils de ce mesme qui fut brûlé tout vif, et un maunier eut la teste tranchée pour avoir soutenu un prédicant " (Chronique des évêques, ms à la bibliothèque de Cambrai, cité par M. le pasteur H. Sohier, bull. hist. Prot. 1867. P. 90)

Jacques PANNIER. Pasteur - docteur ès-lettres et en théologie                                Nauroy en Vermandois, juillet 1894



On arrête un nommé Martin Savary et un Jospin Lefebvre, maçons tous les deux, que le bailli de Cambrai fait exécuter le 24 et le 25 avril, après leur avoir fait faire réparation. Un bourgeois de Cambrai est parmi les Huguenots qui veulent, à Valenciennes, délivrer deux des leurs prisonniers, qu'on allait brûler. Arrêté à Cambrai et convaincu de fréquenter les assemblées, il est banni, mais s'étrangle dans sa prison. Un autre bourgeois de Cambrai, SOHIER, dont la famille prétend descendre des Carolingiens, convaincu d'hérésie, a la tête tranchée le 16 mai ; un autre encore, de bonne famille aussi, est brûlé vif, tandis qu'un humble " marnier " a la tête tranchée aussi pour avoir soutenu un prédicant.(Abbé C. Thelliez)
(http://quievy.free.fr/protestant1.htm)



1685-1985… Trois siècles ont passé depuis la révocation de l'Edit de Nantes qui, pendant 87 ans avait garanti les droits civiques des Huguenots, leur avait accordé des places de sûreté et le plein exercice du culte protestant. Sans songer célébrer cette tragique décision de Louis XIV qui entraîna l'exil de plus de deux cent mille Protestants, partons à la découverte du protestantisme dans le Cambrésis, ou plutôt des fidèles de l'Eglise Réformée de France. Ceux-ci constituent avec les Luthériens (implantés plus particulièrement en Alsace) les deux grandes branches du protestantisme en France, à côté des petites églises Baptistes, Pentecôtiste, Advantiste …, qui se distinguent par une insistance sur la conversion personnelle. Leur origine remonte à la Réforme elle-même. La mère de Jean Calvin, Jehanne Lefranc, était Cambrésienne. La condamnation au billot de SOHIER, en 1541, sur la place de Cambrai, fait remonter sa conversion avant même celle de Calvin.

L'Eglise Réformée dans le Cambrésis.Une communauté de 450 familles(par Jean-Yves Nervet)



Ainsi, le Cambrésis et le Hainaut connurent une flambée de vie évangélique lorsqu'un certain Hippolyte Roussiez, apparenté à une famille de Walincourt, fut brûlé vif à Turin, comme hérétique, au XVe siècle, un siècle avant la Réforme. Ainsi, en 1562, du vivant de Calvin, quatre prédicateurs dont un certain SOHIER, furent brûlés sur la place de Cambrai parce qu'ils avaient proclamé le salut par la foi. On a conservé l'acte d'accusation.

(Extrait de l'allocution du pasteur De Visme prononcée lors du 150° anniversaire du temple de Walincourt, le 8 avril 1973)


Malgré cela, en 1531, un homme criait sur la place publique de Cambrai son luthéranisme. De nombreux témoignages attestent de l'ampleur prise par les idées nouvelles. Le 16 mai 1562, on coupa la tête à un nommé SOHIER pour avoir été 30 ans huguenot et "s'être présenté au nom de mille et plus qui souhaitaient pratiquer les doctrines luthériennes". A noter que SOHIER aurait embrassé la Réforme en 1532, donc un an avant que Calvin fut exclu de la Sorbonne.
(http://quievy.free.fr/protestant1.htm)

Bulletin historique et littéraire - Société de l'histoire du protestantisme français - 1867 Auteur: Société de l'histoire du protestantisme français

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La plupart de nos informations reprises ci-dessus proviennent des sources suivantes que nous vous invitons à visiter pour plus d'informations :

http://huguenots.picards.free.fr pour les protestants "picards"
http://caullery.free.fr/
pour Histoire de Caullery et ses Actes d'Échevinage
http://claryencambresis.free.fr/ pour Clary en Cambrésis




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